Iscariot
masque
Le chanvre se lamente,
Au grès des vents,
Et le vieux saule chante,
Le fil des ans.
Là-haut sur la colline,
Au grès des vents,
Sa tête dodeline,
Nonchalamment.
Grillé par le soleil,
Au fil des ans,
Il ne voit plus le ciel,
Depuis longtemps.
Dans leurs caveaux brisés,
Ses yeux d’enfants,
Se sont évaporés,
Au grès des vents.
Pendu, il se balance,
Piteusement,
En une triste danse,
File les ans !
Avec son teint racé,
Sanguinolent,
Il semble défier,
Le cours du temps.
Sous les lèvres d'agate,
Entre ses dents,
Une langue écarlate,
Nargue le vent.
Lorsque tombe le soir,
Un ciel ardent,
Lui offre un beau prétoire,
Rouge sanglant
Parmi les vains soupirs,
Gris des vivants,
Clair, retentit son rire,
Au grès des vents.
Jolie poésie
· Il y a environ 12 ans ·Frédéric Cogno