Ivresse des sens

versenlaine

La Lune s'efface à la nuit de mes songes,

Et ton être tout entier me dévore et me ronge.

Je suis là, allongé, au milieu de ces draps,

Et sens partir mon corps au creux de tes bras.


Tu m'emportes, me transportes, au son de ta voix,

Savoureux souvenirs de nos longs débats.

Tu m'emportes, me transportes, sur cette voie,

Délicieux souvenirs de nos longs ébats.


Il y a tes lèvres, berceau de douceur,

Fleuve en crue à l'assaut de mes dents.

Il y a ton regard, criminel tentateur,

Feu diabolique, enivrant, obsédant !


Je me laisse tanguer sur ces eaux agitées,

Du tango sensuel de nos bouches liées.

De ces barques humides, noyées d'ivresses,

Émergent nos vagues déchaînées de tendresses.


Elles s'échouent, elles se cherchent,

Elles s'accrochent, elles s'aguichent.

Et dans cette houle, ma biche

Nos soupirs sont riches.

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