J

Comme d'habitude, je sais plus si j'ai envie de t'étrangler ou de te serrer dans mes bras. Arrête de jouer, arrête ça. J'ai l'coeur comme une éponge qu'on aurait oublié d'essorer. Je suis comme ça moi, à aimer au point d'avoir l'impression de m'enfoncer une lame dans les tripes. Je sais et tu sais que c'est une combinaison impossible.. Toi plus moi, à quoi ça rime? A rien pas vrai? Toi si instable, moi si sensible. Toi qui t'aimes pas et moi qui t'aimes un peu trop. Ces choses et ces gens autour de nous, et tous ces kilomètres qui nous narguent, est-ce que sans tout ça tu voudrais bien de moi...? Non, pas vrai? Je le sais, et je m'entête. Je suis tombée par hasard sur tes mots, sur tes écrits, je les ai lu attentivement, et un texte semblait m'avoir été adressé. Simple illusion ou réalité? Il semblait avoir été écrit pour moi, alors j'avais envie de te formuler une réponse, une réponse à la hauteur de ton talent d'écrivaine un peu paumée, qui sait pas où elle a mal. Même si on a pas le droit, même si je te hais de tout le mal que tu me fais sans t'en rendre compte et même si parfois j'ai l'impression que tu te plais un peu à me faire tout ça, il y a des fois où tu m'obsèdes. J'aimerais effacer tous ces doutes à ton propos, j'aimerais que tu puisses suivre un chemin léger et apaisant, j'aurais envie que tu descendes un peu de tes montagnes russes et que tu te réfugie loin avec moi. J'aurais envie de guérir tes maux, de te sauver. Pourquoi est-ce que tu me l'interdis? Je me consume de ne pas pouvoir te sortir de là, ne te laisse pas ronger, bats-toi, aime-toi, tu es ta plus grande alliée alors cesse de penser le contraire, être toi-même est la plus belle chose qui puisse t'arriver. Et peu importe si tu me veux pas, je resterai là à contempler ce qui s'émane de toi, à vouloir m'enivrer et respirer à plein poumon ces petit bout de toi, parce que c'est tout ce qu'il me reste.