J ai envie de rentrer sous sa peau.

Qu il soit triste ou qu il soit éléctrique, j ai envie de rentrer sous sa peau. Je n ai que la vapeur d eau, je n ai que le bruit de l ébullition, je voudrais plonger dedans, voir les remous et les courants, les sentir glisser sur mon corps et devenir poreuse. Tourner dans les rouleaux, les sentir tourner dans mon corps. M écraser avec la vague sur moi-même, sur elle-même. Devenir ce mouvement, ne pas faire obstacle. Je voudrais comprendre plus que lui-même, je voudrais être au fondement des causes. J ai envie de prendre dans mes mains la matière blanche au centre. Au couteau, prendre un bout et l emporter avec moi. Ce n est pas grave pour lui, la matière blanche se répand. Elle s accroit, se reforme, se déforme. Elle s en fout, elle n a rien à prouver, elle n a que l absolu certitude de son être, indestructible, comme le vide. Sa matière blanche à lui en prendre un peu avec moi. Un peu de sa pâte dont je me masserais l intérieur, les ligaments et le coeur.