J'ai ouï dire.

J'ai ouï dire qu'en France on n'est plus « partout à l'abri », pour citer à l'envers Jean Ferrat.

Encore un qui aurait tant et tant à dire, ou à chanter, comme tous nos chers disparus hélas.

Bon, on nous assure que la relève est là, mais qu'il faut un certain temps pour lui reconnaître quelque talent comparable.

Je ne suis pas « homme de peu de foi », j'attends de voir, même si ça fait un « certain temps » comme disait Fernand, que j'attends.

Bon, on met le feu partout et on sort les casseroles, mais enfin, on ne cuisine rien !

Manu a bien raison de s'en plaindre, couvrons toutes les villes de barbecues géants, pour faire ripaille, « Pauvres et malandrins » seront de la fête.

Pour nos vieilles et nos vieux, pour nos étudiants, nos familles mono parentales, nos salariés pauvres et autres chômeurs, que l'on soupçonne d'être un tantinet fainéants, enfin on peut à loisir allonger la liste des mécontents.

Fugain ira reconstituer ses troupes, comme dans ces films amerloquains, pour nous refaire le Big Bazar, quitte à ratisser les EHPADS, OK, j'exagère peut-être un peu.

Que les forces (plus ou moins) vives (ou vivantes) de Jacquot quittent leurs domaines, pavillons, résidences ou HLM.

Tout va bien dans le meilleur des mondes.

Le Patronat des géants saura « optimiser », les petits patrons parleront à bon droit de leur marge.

On prévoit de gonfler un peu le salaire des fonctionnaires, enfin de ceux que le mot « vocation » fait marrer, enfin, je dois bien reconnaître que ce n'est plus du tout drôle.

C'est pour mieux te manger, car de 6 mois tu passeras aux 25 meilleures années. 

Le petit commerce est déjà enterré, pour rejoindre ces demi-dieux, en termes de sacrifice, qui veillaient sur nos campagnes.

C'est l'aboutissement du libéralisme, vu qu'on a muselé toute autre alternative.

Soyons justes, les bios continuent la lutte, mais avec l'inflation c'est presque cause perdue.

Il y aura toujours un pays, ou un ailleurs, pour en profiter.

Évidemment, le dérèglement climatique, qui n'étaient que fable pour les « non chers » disparus, Trump ou Bolsonaro, pour ne citer que ces deux-là, enfin le dérèglement n'arrange rien c'est sûr.

La canicule en Bretagne en 2022, je n'en dis pas plus, étant en terrain miné.

« Mes bien chers frères, mes bien chères sœurs ... ».

On prévoit un quinquennat moins un en demi-teinte, putain nos experts en jettent !

Il faudrait taxer les prélèvements à Lourdes, TVA modérée sur la gourde, enfin tout est bon à prendre.

Et pourquoi pas une taxe instantanée et incompressible sur tout acte que l'on dit « d'incivilité ».

Mettons de côté ici les « incivilités » graves, entre attaques au couteau ou autres décapitations.

Ceux qui prétendent nous gouverner pourraient même combler un peu la dette abyssale qu'ils ont créée eux-mêmes.

Les principes et les normes ne valent que si tous les appliquent.

On a remplacé le Coq français par le Dindon.