J'ai un problème, je crois bien que je...

aurac

Pour vous donner une idée des textes que je publie sur mon blog, en voici un extrait:

Problème : Question à résoudre, difficulté.

Problèmes de santé, d’argent, de travail, de couple ? Nous sommes en permanence confrontés à des tracas plus ou moins importants et pourtant, comme chacun le sait, ce qui ne tue pas rend plus fort.

Il existe cependant des personnes, plutôt préservées, qui ont un passe-temps favori : la création de problèmes.

Effectivement, nous ne sommes pas tous égaux face aux soucis, certains sont des spécialistes des nœuds au cerveau. Ils sont, généralement, beaux, intelligents, ne font pas partie des français qui galèrent chaque jour pour un bout de pain, ont un entourage assez compréhensif. Toutefois, à les entendre, ils sont aussi poisseux que Pierre Richard, ils triment autant que Causette, et sont non seulement malheureux en amour et mais aussi aux jeux !

C’est dur la vie lorsqu’on décide de se la compliquer.

« Pourquoi moi ? Pourquoi ? Qu’ai-je fait pour mériter cela ? Je suis sur qu’on m’en veut ! Qui plante des aiguilles dans une poupée pour que je souffre autant ? ». Et blablabla !!!

Le psychologue de comptoir a un avis bien précis sur la question : ces gens-là sont de grands enfants qui ont besoin d’une attention permanente. Ils aiment être aimés et choyés. Des artistes refoulés, morts dans l’œuf !!

Et maintenant, réveillons-nous : si nous avons la malchance d’appartenir à ce groupe d’individus (oh, c’est un souci !!), devenons danseur, chanteur, acteur, peintre, sculpteur, écrivain…enfin artiste ! Oui, l’artiste est torturé et le problème est son quotidien. On dira de nous : « Tu sais, c’est un créatif. Il aime avoir mal. Il n’y a que comme cela qu’il est bon. Et puis, il a eu une enfance difficile ».

L’enfance difficile, excuse universelle pour tenter de comprendre un adulte pas totalement construit psychologiquement. Ce qui est valable pour le fou dangereux, l’est aussi pour l’honnête citoyen, du moment qu’il souffre, qu’il fait souffrir ou qu’il s’invente des tourments.

Pourtant, pour guérir un peu de ce symptôme, il existe un remède radical, qui n’est pas à la portée de tous : arrêtons de nous regarder le nombril. Sans partir dans les extrêmes en ayant pitié du monde entier, il suffit de se rendre compte que nous sommes responsables de notre bonheur.

Souvent, les gens vivant simplement, avec des petits moyens, des valeurs familiales importantes, et beaucoup de solidarité connaissent le bonheur. Même s’ils ont des fins de mois difficiles, ils apprécient les joies simples d’un dimanche après-midi ensoleillé ou le rire des enfants du quartier.

Et quand bien même, on leur couperait l’électricité pour cause de facture non payée, avant de trouver une solution concrète, il saurait apprécier le tête à tête romantique aux bougies autour d’une feuille de salade, sponsorisé par EDF, dont le slogan prend tout son sens ici : EDF, nous vous devons plus que la lumière !

C’est vrai que se créer une vie à la « Dallas » ou à la « Santa Barbara » donne une image de personnage plus important dans cette société, mais en attendant, nous sommes aussi heureux qu’un poisson rouge dans un bocal. Nous tournons en rond et nous nous enfermons dans un monde virtuel qui n’est pas le notre. Soyons juste nous-mêmes sans essayer d’en faire de trop, profitons de chaque instant et sachons apprécier les petits bonheurs simples de la vie.

« Rien n'est jamais acquis à l'homme Ni sa force
Ni sa faiblesse ni son coeur Et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d'une croix
Et quand il croit serrer son bonheur il le broie
Sa vie est un étrange et douloureux divorce
Il n'y a pas d'amour heureux »

Louis Aragon

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