Jane B.

Evidemment je n'ai pas le sourire de Birkin ni son physique mais on a peut-être la même sensibilité toutes les deux, quoique je dirais que je la battrais sur ce terrain-là. Impossible pour moi de lire un texte en public, mes textes n'en parlons pas. Question pleurs je suis une vraie fontaine en puissance quand il s'agit de m'exposer, comme si on allait toucher à quelque chose de sacré. Je préfère l'ombre des arbres, bien planquée derrière mon platane au large tronc. Birkin est toute fine, belle et gracieuse, je suis commune m'a-t-on dit, on ne dit pas ces choses-là! La beauté est dans l'oeil ou le coeur dirais-je de celui qui regarde, une phrase qui me tient à coeur (excusez la répétition, je n'ai pas d'autre expression). Je ne fais pas partie du club des dents de la chance, on m'a dit que je devrais sourire plus souvent. Dans ce texte je reprends des phrases que j'ai déjà écrites avec quelques variantes, elles sont comme des vérités, des clés qui m'ouvrent à la beauté. Je préfère creuser un peu et découvrir ce qui se cache vraiment chez les gens. Birkin et ses filles, Gainsbourg et ses démons mais pas que... C'est trop facile de classer les gens, surtout quand on ne les connaît pas! Les photos en noir et blanc sont les plus belles. Comment les définir? Je ne sais pas, on ne peut pas dire qu'elles sont ainsi ou ainsi, pour moi elles me laissent comme une impression de nostalgie et de respect pour la personne photographiée dont l'image est captée en un flash, en une lumière savamment recherchée, étudiée qui révèle toute son essence, sa quintessence. Ainsi les photos de Jane et Serge, et de tant d'autres modèles célèbres ou inconnus. C'est comme écouter certaines chansons de Kate Bush que j'écoute en ce moment, les plus mystérieuses, celles qui semblent les plus intimistes, je ne peux pas dire exactement, je ne comprends pas les paroles: album "50 words for snow", une pure merveille qui pénètre mon être comme le sourire de Jane Birkin.