Je...( 13 )

Jean Marc Frelier


Kolyma...


Tout au centre des chiffres

la subduction des angles qui oscillent

jusqu'où la vibration des hanches

entraîne-t-elle l'émergence des musiques

dessous le feuillage d'ouraline

qui te colore de bizarre

quand ses alliages te parsèment

propageant leurs grimaces

comme cent valves béantes

qui stridulent de désir

Ô tangentielles incessantes

dont les cliquetis ronronnants

rapportent à nos oreilles

les incartades du maillage

à même les clartés vacillantes

des silices végétales et complices

l'anarchie de nos pas s'entend-elle pour mugir

à travers les mouvements immobiles de l'apnée

à l'amorce des saillances le mur clos s'émancipe

et l'oeilleton invisible

s'ouvre en grand sur l'immense

qui s'arrange avec les remous transparents

des résines du soleil pour occuper

l'espace insécable défini par l'épaisseur

ajoutée de nos lèvres

quand bien même serions-nous erratiques

ou instables retenus au plus près des horloges

par l'extrême minutie de leurs rouages intimes

rien n'empêche à nos corps provisoires

d'inventer l'un pour l'autre l'équation d'un matin irréel

tant se sont aimées nos âmes

qu'elles refusent et refuseront de retourner

d'où elles viennent et QUI...!?

qui pourrait finalement les y contraindre ...

je ne vois pas...



jean-marc frelier 07/10/2016 (ev)

“ chants immatures “

copyright exclusif

Dédicace : M. Varlam Chalamov

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