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Je nous pensais semblables...
Gary Girondin
Poème en prose
Je nous pensais semblables en nous regardant, le ligament des quatre yeux dans la bénédiction du jour. Semblables et détachés, qui se retrouvent les yeux, au millimillimètre du miroir. Sans retouche, tu n'es pas moi, tu n'es même pas mon silence. Ta paume garde son intangible froideur, elle le garde sans blêmir au millimillimètre de ma main. Tu n'es pas même ce que je regarde, semblables dans le ligament du paraître. Unis par Eros et l'effroi, par le déchirement de chair d'une aube, unis pour de nouveau s'enfuir et faire apparaître le reflet de notre absence.