je reviens

Je vous ai laissé mes amis.

Replié sur moi-même, j'ai fait sortir les mots que j'extirpais du plus profond pour tenter de donner vie aux Nouvelles que je viens de terminer. Le sujet, c'est la femme. Toujours elle. C'est une obsession.

«  Les femmes y ont un rôle fondamental et occupent la place principale en constituant la trame solide du déroulement des évènements. Par ce qu'elles ont de la constance et de la détermination et que leur esprit pointu d'analyse et de synthèse ne se laisse pas distraire par de mercantiles considérations, elles savent prendre les risques calculés et ont la hauteur d'âme de l'héroïne qu'elles incarnent »

Et aussi j'ai lu sans m'arrêter, en fait sans pouvoir m'arrêter. Par ce que c'est du Céline, du Zweig. C'est plus qu'envoûtant, c'est frissonnant. Captif, que je suis devenu.

Alors j'ai tout recommencé, mes Nouvelles. Et maintenant je les regarde de coté et je me demande si elles ne vont pas finir dans la corbeille. Je n'aurais pas dû lire des auteurs pareils. Je me sens si petit.

Il m'a fallu du temps pour faire surface, m'écouter, croire en moi. Je ne me plais pas. Toujours pas.

J'ai fait silence et je trouve néanmoins la force de vous dire Bonjour. Je suis ici caché encore mais je veux vous dire que je suis bien avec vous tous, et que vous m'avez manqué. Car il y a des vertueux parmi vous et j'ai la chance d'avoir pu faire paraître certains de leurs écrits sur mon site web.

J'en ai eu quelques échos si flatteurs. Beaucoup d'autres ont du mérite. Vous êtes formidables.

Je vous ai laissé mes amis et j'en suis désolé.

Je reviens mais ne me bousculez pas. Je risque de tomber car je chancelle encore.