JE SUIS L'AMOUR

Kayna S.


Je suis l’amour et je suis pianiste

Avec le doigté de l’artiste

Je frôle les touches, me délestant de la candeur

Pour m’abandonner à la splendeur

Du tempo, de l’émotion

Et des frissons de la passion

Virtuose,

Je transpose

Mes envolées lyriques

En clés de sol oniriques

Elles gravissent les sept marches célestes

Puis s’en vont atteindre, lestes

Le firmament des étoiles. La nébuleuse

Devient mélodieuse, fabuleuse !

Je suis l’amour et je suis aquarelliste

D’un camaïeu de couleur, je dessine le surréaliste

Ma peinture est une fresque

Qui se nourrit d’escapades romanesques

De mon pinceau serti de fines gouttelettes d’or,

Mon esquisse prend corps :

Au clair de lune,

Au cœur des dunes

Près de l’âtre d’un feu de bois

Je fais crépiter l’émoi

De deux âmes qui s’adulent

A travers ces deux ombres qui ondulent

La primauté

De la scène n’aura d’attenance que sa beauté

Je suis l’amour sur les lèvres d’une dame

Doux murmure d’une flamme

A son étalon,

Son apollon

Il est son pygmalion, elle l’idéalise,

Le loue, le sacralise

En son cœur c’est l’été indien, l’euphorie, la chamade

Exultée par la grâce, elle lui fredonne des ballades :

« Ô charmant amant !

En vous aimant

M’est apparu l’absolu rayonnement! Bel ami

Je frémis

Ne prétendons point à la vie ; avec solennité

Gageons-nous pour l’éternité »

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