JEAN LEO,

Su Kil Nam

Hommage à un ami qui me manque et à qui je dois beaucoups

JEAN LEO VAN RIEL

 

-      Tu étais plus qu'un oiseau, t'as personnalité très réservée, une fois dénouée savait nous amuser. Tu parlais peu mais tu n'en pensais pas moins.

-      C'est plus au travers de tes textes que j'ai saisi toute l'étendue de ta gentillesse. Gentillesse avec laquelle tu jouais pour me tirer avec toi dans des scènes improbables pour l'atelier théâtre.

-      Tu étais plein d'esprit, ce sont tes mots qui nous l'ont dit. Avec une plume dans une main et ta sensibilité de l'autre. C'est dans tes proses que tu nous invitais à voir le monde en rose.

-      Tu avais intégré le noyau central de l'atelier théâtre. Malgré le stress, la peur et le tract, tu affrontais sans sueur le regard de nos spectateurs.

-      Spectacles, c'est beaucoup dire. Mais le courage dont tu faisais preuve était un engagement pour chacun et une ligne à suivre. Ce qui était bien, c'est qu'au-dessus de tes 60 ans, jamais, jamais tu nous as écrasés du poids de tes ans.

-      Modeste, humble et plein d'esprit, tu étais avec nous comme un coffre avec toutes ces étoffes.

-      2015 à commencer et au premier tiers de l'année, tu nous as quitté. Nous aurions voulu être cette mousse des bois pour amortir ta chute. Car au lieu de déployer tes ailes, tu les as repliés et tu es tombé pour te reposer.

-      Tu n'es pas mort sur scène, comme Molière, mais le théâtre de ta vie t'a emporté avec lui en nous donnant, je te cite : « la plongée et la froideur, d'une attente sombre et monotone, avec la douleur recluse dans une zone où la ville brille encore d'une faible lueur ».

-      Depuis le début, tu nous a toujours étonné mais pour ta dernière représentation, tu ne nous a pas invités. Bien que la chute ton histoire ne fût pas drôle, elle nous permet de croire que derrière ton miroir, tu continues à nous dire : « ah tout âge, avec volonté et courage, seuls les braves continuent leurs voyages ».

-      Mais une personne n'existes plus quand on ne pense plus à lui, c'est pourquoi tu auras toujours ta place dans le cœur et l'esprit de tous tes amis.

-      Ainsi, comme le disait Confucius dans son livre de la voie et de la vertu : « l'homme honorable est amical sans être familier. L'homme vulgaire est familier sans être amical ». De cette phrase, je ne retiendrai que l'amitié dont tu as fait preuve à notre égard sans jamais être familier.

-      Pour finir, je ne dirais qu'une chose « Repose en Paix Jean Léo, Toi, notre Honorable Ami »

FIN

  • Merci Martine,
    C'était une personne qui méritait d'être connu mais voilà, la réalité de la vie qui nous attends tous en a décidé autrement.
    J'espère que vous allez bien.

    · Il y a presque 8 ans ·
    1

    Su Kil Nam

  • Très bel hommage !
    J'aime : " Nous aurions voulu être cette mousse des bois pour amortir ta chute "

    · Il y a presque 8 ans ·
    Louve blanche

    Louve

Signaler ce texte