JESSIE . Chapitre 49

Jp Scriblerus

Résumé des chapitres précédents : Avant cet été 2011 Sébastien a rompu avec Jessie et Jessie a couché avec le père de Sébastien. C'est la rentrée alors que chacun reprenait sa vie Jessie réapparait

Chapitre 49

L'Annonce faite aux Villepou.

   Sébastien fixait Jessie qui savourait l'effet qu'elle venait de produire. Mais quel numéro vient-elle nous jouer s'interrogeait-il. L'affaire est close. Les uns et les autres avaient peu à peu désamorcé et amorti le psychodrame engendré par la rupture. C'était avant l'été. Loin déjà. Chacun se réajustait au pli d'une vie normale et la voici qui réapparaissait et là cette jupe encore haut remontée sur les cuisses croisées.

   Et les yeux des hommes Villepou d'emblée et malgré eux, aimantés cherchaient à se poser à travers les étoffes et à mater l'obscur objet du désir sis au creux du ventre de la femme dont ils ignoraient encore la monstruosité dont elle allait les assommer.

   Arlette Villepou posa le plateau à café sur la petite table du salon puis dit à Jessie : " Décidément ma bonne amie, vous ne changerez pas lui dit Arlette laissant ses yeux courir sur les cuisses de Jessie. "

   -    On est comme on est ma bonne Arlette, on ne se refait pas mais quand même à trop vouloir comme toujours fouiner sous ma jupe vous allez vous abîmer les yeux, si vous voulez je peux relever ma jupe et vous baisser ma culotte, vous verrez ma chatte une fois pour toute ! ce sera rapide je n'ai pas mis de petite culotte.

  -  Ah non ! s'insurgea Arlette Villepou se redressant rouge de fureur, vous n'allez pas recommencer !

  -  Mais c'est vous qui traînez vos yeux toujours, vous voulez que j'aille chercher la balayette dans la cuisine comme jadis ?

  -  Ne prenez pas cette peine.

   Jessie se leva, se dressa, retroussa sa jupe, elle n'avait effectivement pas de petite culotte. Elle fit un tour sur elle-même, montra ses fesses et sa chatte dont la végétation luxuriante était brune et amazonienne.

 -  Ah non fit Charles Villepou ! qui s'était levé à son tour ! ça n'est plus possible, vous êtes une démone .

 -  Démone ! joli mot chéri ! voilà qui je suis, une chatte et un cul, commenta Jessie virevoltant sur elle même une nouvelle fois puis baissant sa jupe, oh ne vous récriez pas ! je suis une petite pute perverse, vous le pensez, dites-le ! je suis une suceuse de bites, un trou, que dis-je un garage à bites. Mais vous avez raison Charles, ça n'est plus possible.

 -   Jessie, arrête ! intervint Sébastien, tu as le diable au corps .

 -  Oh toi le séminariste ! ben oui puisque je suis une démone c'est que j'ai le diable au corps !

  -  Mais enfin si tu n'es pas venue pour nous faire une visite de politesse, tu n'es quand même pas venue pour nous faire un striptease, ou cette exhibition abjecte !.

  - Une visite de politesse ? J'aurais pu après tout, nous nous sommes tant aimés les uns les autres comme Dieu nous aime … mais d'ailleurs le fruit que je porte n'est-il pas le fruit de cet amour multiple. Je n'en couve qu'un mais ils étaient plusieurs …

   Jessie éclata de rire. Arlette ahurie, s'essayait à maintenir le cap et servit les cafés. Un sucre, deux sucres ? tenez voici la pince à sucre ... Un peu de lait ? Sébastien va chercher du lait ..

    Quand ils furent tous assis Jessie eut une angoisse, le moment revêtait une intensité lourde, mais elle ne voulut pas donner l'impression d'être sur la défensive, elle se redressa, se glissa au bord du canapé, y assura ses fesses, y prenant appui avec ses deux mains. Il fallait y aller, le silence s'était fait, chacun attendait, mais attendait quoi ? Charles Villepou avait la peur au ventre. Jessie parcourut chacune des paires d'yeux hagards qui la fixaient.

   Elle s'adressa à Arlette.

  -  Je suis enceinte.

   Arlette ne comprit pas. Charles Villepou devint blanc. Il but une gorgée de café.

 -  Comment ça enceinte ? questionna Arlette qui elle était aussi verte que la souris de la chanson.

   Un romancier eut adjoint une attaque cérébrale en réponse à cette annonce. Mais la vie n'est pas un roman et hélas l'on n'était pas dans un roman. Pourtant l'on doit à la vérité que la respiration fit défaut une seconde à Arlette. Elle venait de tout comprendre. Enceinte ! et le mot troua le cerveau de chacun des Villepou, enceinte, Jessie était enceinte ...

   Arlette liquéfiée rassembla toute sa volonté pour reprendre ses esprits et sa ténacité pour poser la question dont la réponse pressentie lui sciait les jambes .

   -  Mais enceinte de qui ?

  - Arlette, enfin ! mais enceinte de ces messieurs voyons !.

   Et elle donna un coup de menton à l'intention de Charles et de Sébastien Villepou. La terre se déroba sous les jambes d'Arlette Villepou qui eut cette fois véritablement une syncope et s'effondra blanche comme une morte. Le père savait ce qu'il avait fait.

    Le fils savait ce qu'il n'avait pas fait et c'est alors que lui revinrent à l'esprit les feulements de ce fameux soir où au téléphone il avait acquis la conviction que Jessie n'était pas seule, le père savait ce qu'il avait fait. Sébastien se tourna vers son père. Comment ça son père, oui comment ça... Charles Villepou était dans un véritable état de sidération ... et toi tu es le fils d'un vrai salaud, lui Sébastien ne pouvait être le père et pour cause sauf à croire à l'opération du Saint-Esprit qui jusqu'alors n'avait oeuvré que pour le compte de Marie mère de Dieu, mère porteuse pour le compte d'autrui en l'occurrence de Dieu..

   Son père ? ! mais quand, comment ! quand comment, où ? Dame ! mais c'est bien sûr ! c'était ce jour-là, ce jour du téléphone, ... non il rêvait, il devenait fou, lui, son père, si … mais pourquoi son père, quelqu'un d'autre, pas son père, il délirait ! oui mais le fils d'un vrai salaud, tu es le fils d'un vrai salaud !

   - Eh bien tout est dit, déclara Jessie Cassegrain qui observait Arlette Villepou qui revenait à elle peu à peu sans que Charles s'en souciât et y fût pour quelque chose.

   -  Alors le môme vous voulez que je le garde ou pas ?

     Elle s'était réinstallée au creux de la banquette. Un attentat de Kamikaze les eût tout autant sidérés, mais il est vrai que l'annonce avait l'effet d'une véritable déflagration, mais qui avait fait ça !

  -  Comment ça tout est dit ! reprit Arlette Villepou qui essayait de se remettre. Mais rien n'est dit ! qui ? Qu'est-ce qu'enfin que cette histoire, pourquoi venez-vous nous le dire à nous, qui vous l'a fait cet enfant, ou alors, et Arlette Villepou reprit courage, vous venez nous annoncer une bonne nouvelle, félicitations pour vous et le père, vous avez eu vite fait de remplacer Sébastien si je peux me permettre.

 -    Oui j'ai eu vite fait, mais je suis resté dans la famille.

 -  Mais enfin allez jusqu'au bout de vos insinuations, et toi Sébastien tu ne dis rien, où alors serait-ce toi ? tu m'as pourtant toujours dit que tu prenais les précautions d'usage, et d'abord êtes vous sûre d'être enceinte ? On ne vient pas ainsi un samedi après midi chez les gens sans prévenir et puis faire une telle annonce, leur cracher des saloperies sans autre explications !

 -   Il y a des gens qui m'ont craché bien d'autres choses, mais dans le ventre, sourit Jessie, car elle avait dit l'essentiel, observant comment chacun réagissait et gérait l'annonce. La preuve j'ai un polichinelle dans le ventre.

 -    Mais pourquoi venez-vous nous le dire à nous alors même que vous vous livrez à des cochonneries avec les vieux, vous avez tout dit à Sébastien.

  -   Ah donc monsieur vous a tout raconté ! monsieur rapporte ! Tout ? Oh non certainement pas … Eh oui mon Arlette je suis enceinte, et de qui hein Arlette, de qui...

    Elle se servit une tasse de café, je suis enceinte de ces messieurs je vous l'ai dit, mais lequel that is the question...

                                              µµµ

16052013 .

A Suivre

     Jessie va t-elle révéler la vérité ?

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