Jeu de maux

Ya pas d'ceci, ya pas d'cela, juste des mots de moribond qui se mêl'et se défont de fond en comblant le blanc, beau, naissant du sang hostile se déversant de mon stylo sans styles, sans prétentions, juste pour jouer, car on est ce que l'on naît, des damnés, d'années en années a nez avec la feuille, j'ai pris goût a écrire les cris, les rires, et mes sentiments que j'éffeuille.

Par ce stylo stylo j'égoûte ma hain'et mes peines, les rejetant comme l'essençe humaine découlant de l'hymene frêle d'une pucelle, je suis tout comme elle, "déchiré en milles morceaux" se disent t'ils en se per-dans leurs norm-et idéaux, je cherche toujours les maux, distillant toujours mon eau, au clair de lune, homogéneité des mots démodés aux mots modelés, de les moduler a les marteler, habiller la feuille, habil'au receuil, entrelacer les idées entre la néssécité de ne pas lésiner sur l'éfficacité et la capacité a laisser aisement s'exprimer l'authenticité de ma férocité sans duplicité.

J'écris les cris de ce monde immonde ou les mers de merde innondent les ondes et les âmes en trombe, les hommes tombent dans les tombes, la vie est une denrée de passage, d'oû l'excitation de n'etre pas sage, la consommer jusqu'a consumer sons sommet, aimer les mets qu'elle nous met sous le nez, s'en délecter, sans dénigrer de son plein gré un futur toujours plus dur, plus lourd, moins sûr, plus sourd.

Ami, re-rempli mon verre de cette potion qui gargarise l'ennui et fait trembler la nuit, fais s'enflammer mes sens comme d'une flamme a l'essençe et m'apprends les pas de danse du balai de la décadançe, que le parfum des véroles enrôbe la robe trop snob de la vie en rose par ces proses.

Voila l'atrait abstrait que je tire de mes traits athées, je ne prêche aucunes parroisses, moi je pêch'et j'ai la poisse, un être humain "humain" car j'ai banni le mot normal et, si gelée, s'isolant pour sisceler le verbe, j'immole votre morale de merde par mes propos acerbes, je déposerais un jour un gerbe sur la pierre tombale des repères societals qui prospèrent pépère et poussent nos freres vers la lisiere de la misère.

Quand ce temps la s'ras révolu et qu'on vous l'aura mise dans vos vieilles raies velues, je prendrais les commandes de ce no man's land et j'abolirais les frontières de l'imaginaire, l'image est lunaire mais les pages ont du nerf et les marges sont du-per, peu importe que ce sois dans un sens ou son contraire, j'aime pas les intercalaires, la vie est un bordel géent, comme un film de Kusturica, ne cherches pas dans le néant, c'est dans l'bordel que tu m'trouveras.