Jeux de stratégie

Sans me considérer pour un génie, je n'aime pas donner l'impression  d'être un vulgaire abrutit. Je pense que tout le monde est un peu dans ce cas. Aussi, je vais vous révéler certains trucs qui vous sortiront de situations délicates.

Première hypothèse : une personne vous pose une question, malheureusement, vous ne comprenez rien à celle-ci.

Mise en application :

-         Dis-moi Hervé, (Ca commence mal, car je n'aime pas que cela commence ainsi.) que penses-tu ? (Putain ! Il veut vraiment me mettre dans l'embarras, ce con-là ! Qu'est-ce que ça peut, bien lui foutre, ce que je peux bien penser sur ce que je ne sais même pas bien quoi, à ce bien con-là ? Un Con, vous dis-je) de la politique gouvernementale (Merde ! une question de géographie, j'étais déjà nul en calcul mental à l'école.) qui prétend réduire les inégalités sociales par une meilleure distribution des … (Oh, putain ! Il n'a même pas fini sa question, que j'ai déjà décroché.)

Donc, je ne sais pas pour vous, mais moi, je suis bien parti pour boire le bouillon jusqu'à la lie et faire gondoler la galerie à Venise ou à mes dépends. Donc quelques astuces pour se sortir du pétrin et réussir à retourner le ridicule sur celui qui voulait vous en tartiner.

1)   Après une question longue et quelque peu absconse. Réponse :

-         Grondleu…grondleu…grondleu…

Bon, c'est vrai, je ne sais pas très bien l'écrire ! Mais je vous en assure l'efficacité. Le « Ronflement » est marrant. Il fait rire les mecs qui n'avaient rien compris, non plus, aux propos de l'autre prétentieux et il détend l'atmosphère. Malheureusement, il a ses limites, on ne peut guère l'utiliser qu'une fois, car après vous ne passez plus pour subtil, mais pour un mec atteint de narcolepsie.

2)   Détournez la question par une autre, c'est pas mal non plus, illustration :

-         « …une meilleure distribution des richesses… »

-         Tu as pensé à faire vérifier ta courroie de distribution ?

Bon ! Il faut que le présomptueux ait une voiture, bien sûr, chaque évitement connait ses limites.

3)   Utiliser une expression passe partout, du genre : « c'est pas faux ! »

Illustration :

-         Monsieur Lénervé, avez-vous déjà été accusé pour viol ?

-         Pas à ma connaissance, monsieur le Juge.

-         Je lis, que vous avez été incarcéré pour tentative d'homicide sur votre conjointe.

-         Pas à ma connaissance, monsieur le Juge.

-         Une plainte a été déposée, par votre compagnon de cellule, pour sodomie.

-         Calomnie ! Je dors comme un bébé ! Jamais d'insomnie, monsieur le Juge. (Bon, là je me suis fait avoir, ça arrive des fois, on ne peut pas toujours gagner.)

***

Les histoires marrantes : il y aura toujours un rigolo de service prompt à sortir sa blague. Là, c'est facile, vous attendez la chute, car autrement, ça l'fait pas, puis vous rigoler fort comme tous les autres et ça passe ! Hurler avec les fous et on vous prendra pour un loup.

Limite de l'exercice, bien définir si on est réellement dans le registre des histoires marrantes.

Illustration :

-         Tu peux me passer le sel ? Mon chéri !

-         Ha, ha, ha ! Trop drôle ! T'es vraiment trop forte, toi ! (Ne pas en faire des tonnes non plus, déjà qu'on est hors-propos, restons sobres et mesurés en toutes occasions.)

Bon aujourd'hui, je fais court, je vous refilerai d'autres astuces, une autre fois.

-         Attend, on aimerait avoir ton avis sur les limites de la portée de l'épistémologie du sens commun face à la stérilisation des gastéropodes en milieu urbain à forte densité.

C'est pas faux !