Jeux et Charogne
Corvus Corax
Le soleil rayonnait sur les sables sanglants.
Tandis que ma bouche fit, d'un air alléchant,
Mine de ne point voir, sur ces sables sanglants,
Ces si belles charognes aux parfums alléchants.
Timide dans son lit, telle la vierge face
Aux joies du pêché, ma faim, dans son lit de salive
Tourne autour de ces viandes, observe face à face,
Tel le lion et sa proie, retenant sa salive.
Mais qu'avançait le jour, plus rien ne retenait
Mes envies cannibales, alors mes yeux avides
Parcoururent ces chairs. Pourtant se retenaient
Mon féroce appétit, pour que mes sens avides
Puissent apporter l'offrande à l'esprit du poète,
Faite de froides visions et de cadavres exquis.
Puis enfin rassasié, l'esprit du poète,
Laissa mon appétit jouir de charognes exquises.