Joliesse

Comme les sourires ont volé, comme tu es belle lorsque tu t’éloignes, bohémienne à l’allure des joies que tu distribues. Les pieds, l’un après l’autre, nos pieds qui dansent, les tiens l’un après l’autre qui effleurent la grève. Danse de sable aux jouez cachez, d’éclats de rire on te suit. L’instant mué dans tes ombres au soleil rougissant. Encore une danse, chère demoiselle, pointe de pieds. Effondrez-moi ces particules sans raison. Votre tête dans l’air et vos cheveux capricieux nous jouent des tours. Si la plage était notre, ces badauds, ces vioques, alors la retenue n’aurait figé nos gestes. Alors la folie continue et les pieds et le sable et le soleil en ombres de rires et moi adossée et les yeux en délires et la mer sans rire.

Dites-moi cela chaque soir, bohémienne, mes songes ne semblent plus à la hauteur. Si nos joies étaient nôtres, comme ces pas traîtres, qui n’hésiteront pas à narguer l’existence. L’infini s’est glissé ce soir entre les plis de votre jupe. Dites-moi chaque soir, l’infini de votre peau.