jour 5

halpage

quand la paresse me guette

Jour 5, la veille, j'ai bien dormi d'un sommeil de mousse dans l'oreiller, après deux jours à m'être levé très tôt ; je récupère, et de ce fait, n'ai pas de goût de faire quoi que ce soit.
On dit du sommeil qu'il est réparateur. Oh ça, je ne l'imagine pas trop avec sa clé de 12. Le sommeil, C'est à ce moment là, en somme, qu'il se passe d'énormes activités dans le cerveau et qui n'ont plus rien à voir avec celles qui nous occupent le jour durant, où tous les sens sont fortement sollicités.
La nuit, idéal moment pour le sommeil, que peut bien faire ce cerveau hyper connecté des événements du jour? Cette nuit dernière, Est-ce que j'ai rêvé d'une statue de la liberté qui se faisait grimpé dessus par un alpiniste à grosse moustache (recourbé à la gauloise) et qui tentait d'atteindre le flambeau mais sans pouvoir l'atteindre, car il retombait machinalement dans les nichons de la dame qui ne pouvait alors « manver sa glafe ! » correctement ?
Est-ce que j'ai rêvé d'un pépé dopé au miel et à l'eau et qui faisait du vélo jusqu' à remporter le trophée de la galette marchande pour avoir accompli les 100 révolutions des âges de la vie ?
La nuit, le rêve vient mettre un peu le bazar, la nuit le rêve nous fait des tableaux d'haras qui rit de toute leurs dents de cheval. Mais à quelle sorte d'ordre le cerveau se plie ?
Ce jour, je ne trouve pas d'occupation digne, je m'indigne même de rester dans l'appart, alors que je pourrais faire un tour dans la froidure, par exemple aller à la gare pour me prendre un abonnement aligot à l'année, c'était ma pensée pour une sortie du jour ; et ça tombe à l'eau de la paresse…
Au lieu de ça, j'écris, directement sur Word, alors que je trouve plus noble d'écrire en se servant d'un stylo- dont la bille glisse sur le papier- et que des doigts manient habilement en faisant de multiples petits ronds. Maintenant, mes doigts virevoltent au dessus du clavier et trouvent les lettres sans les chercher, à une vitesse honorable ; de ce coté là, il y a un progrès considérable ( j'ai une image en tête du type, genre gendarme de Saint-Trop, qui tape avec un doigt, par ci, par là).
Á midi moins des minutes, j'ai pris un bol de reste de bouillon, gardé au frigo, que j'ai réchauffé au micro onde, ensuite, j'ai fait la vaisselle, en assiettes, couverts et verres. Quelqu'un a sonné à la porte qui m'a laissé bizarrement indifférent et béat, devant l'évier. Quelques minutes après ça, je suis allé jeter, tout de même, un œil à l'oeilleton : ai trouvé Rien que de l'obscurité au palier. Je me suis dit que ça pouvait être un col porteur du gars limé....
La journée est calme, on entend des mouvements d'échafaud et quelques cris d'enfants au dehors. Je rassure quiconque lirait ce journal : l'échafaud   fait la montée et la descente sans déménager les boyaux de la tête. Soudain ( attention, à l'apparition du mot soudain, il va se passer quelque chose qui devrait faire monter l'intrigue), une voix s'élève dans le silence et dit «  la base virale… »
La bouteille de sirop de violette posé sur la table m'interpelle, on dirait qu'elle à un cou, des épaules, un tronc et surtout des hanches. C'est tout dit, un crime sera-t-il commis ?
Une main va-t-elle s'abattre sur la bouteille et la serrer fortement jusqu'à ce que ?
Hier, il y avait un film sur la trois ou la nouvelle star sur la huit ? Huit moins trois , ça fait cinq, comme les cinq doigts de la main.

Qui le sait, que quand j'étais gamin à l'école élémentaire,  l'encre de nos plumes sergents était violette …
J'ai appris à l'armée qu'un sergent ça avait trois bandes. Et les violettes, ce sont des bonbons en forme de pensée. La pensée, fleur violette, a deux pétales vers le haut et trois vers le bas. Le jour est cinq. La pensée du jour cinq est un cas d'havre exquis :

La mousse tache
à Nogent-sur-vannes
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Un cas vaut
à boire

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