JOURNAL DE NUIT DU QUÉBEC - 4

suemai

Sophie : des nouvelles de chez moi et mes sempiternels délires.

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MONTRÉAL-NORD - 05-12-2015
23h00/QUÉBEC – 5h00/FRANCE

Aujourd'hui, je désire vous parler de la raison pour laquelle je suis lesbienne. Plusieurs croient à la simple attirance, au sexe, à une déviation du comportement ou encore à un viol ou expériences désastreuses avec les hommes.

J'ai 26 ans. Je suis une très belle fille. Cette beauté je la troquerais pour 30 deniers. L'extérieur dans toute sa splendeur. Réflexions masculines : «T'as vu son visage, un corps génial et ses yeux et ses cheveux.» Bravo les mecs et je vous emmerde parce que je ne suis pas de la viande bon marché. «C'est une chaude, le genre qui en redemande…» vraiment dégelasse. Chaque fois, ça se termine par une volée de coups. Je hais cette (marchandise) de pourris. Je sais, tous les hommes ne sont pas du même acabit, mais il y en a tant.

Un gars, ça baise mal une fille. C'est trop fougueux ou trop coincé. Que désire une femme, voilà la question cruelle. Ici le temps ne matche pas. Lentement se dit la femme, l'homme n'en peut plus, il vient. On n'y peut rien, c'est génétique, inscrit depuis toujours dans les gênes du chromosome masculin. C'est là que je me suis rendue compte, que ma libido ne pourrait s'exprimer de cette manière. Bien sûr, il y a la masturbation, mais vient un temps où le goût d'une langue moelleuse, se déposant dans ma bouche, devient indispensable : une survie de ce que je suis, tout au fond. Cette femme, disons plutôt, cette personne, me séduit et je sens une fougue contenue et un grand désir de sensualité. Ce quelque chose que seule une femme peut m'offrir. Oui, bien entendu, il y a ses seins, ses magnifiques mamelons, ce visage paisible et désireux, mais le temps, le rythme ne sont pas les mêmes. Les mains se faufilent, on se parle, on se dit des choses parfois excitantes, d'autres fois très intimes. Les regards n'en finissent plus de se croiser. Les langues n'en finissent plus de s'entrecroiser. Une fougue, tant sensuelle que sensuelle, s'empare de notre passion et le temps ne compte plus. Oui la performance existe, mais tellement différente, comme le goût secret de donner à sa partenaire l'extase, ce moment où Ève écrase la tête du serpent.

À quoi ressemble une relation sexuelle, dans le détail : 

Je l'embrasse et encore à n'en plus finir. Je sens la chaleur de son corps et de son désir. Tout se fait dans un ordre presque naturel. Le goût de l'autre n'est pas simplement de mettre un pénis dans sa bouche et de minimiser ses ardeurs, histoire de ne pas le voir éjaculer trop rapidement. Non, quelque chose de respectueux, pouvant s'inscrire, que dis-je s'inscrivant dans l'univers du grand Kamasoutra. Deux sexes féminins qui s'accolent l'un à l'autre. Ces frottements, ces frémissements et ces petits gémissements. Ces cambrures du dos, là ou le corps se dessine tout lentement. Ces baisers sur les seins et ces descentes qui s'attardent aux moindres replis du corps. Une montée partagée de désir. L'une des partenaires désirent donner à l'autre son plaisir, ce qu'elle s'octroie du même coup.

D'un mouvement très lent, les lèvres s'écartent et laissent entrevoir une perle de jouissance. La langue se dépose lentement. Débute alors un laisser-aller et une prédation s'ajustant constamment aux désirs de l'autre. Il y a mouvements de succion telle une caresse vénusienne. La langue et la bouche enrobent entièrement le sexe. Une montée graduelle des sensations se démultiplient. Lentement, très lentement la vision d'un orgasme se pointe. Les corps demeurent en éveil, en état de douce euphorie. Les halètements se font plus nombreux et : «oui, ne bouge plus, tu touches mes parties les plus érogènes», le corps se couvrent de soubresauts. Un soupir, un gémissement intensifié ou tout simplement un hurlement indiquent un plaisir qui s'assouvit. C'est alors que les baisers se doublent d'ardeur, comme signifiants un merci, une grande satisfaction. Les corps se fusionnent et c'est au tour de la partenaire de goûter à l'extase de ce divin moment.

Je dois reconnaitre que je dépeins une relation idyllique. Souvent tout ne se déroule pas de cette manière. Voilà la raison de découvrir la bonne personne. Celle qu'on aimera, qu'on chérira, à qui on offrira tout, qui dormira dans vos bras et qui, dans une chaleur de toute douceur, vous endormira de son sommeil.

Voici. Il ya tant d'autres points qui devraient être abordés. Ces mots peuvent suffire à dépeindre une réalité que peu connaissent. Deux personnes échangeant une sensualité, une sensibilité et un désir, selon une adresse qu'elles sont seules à connaitre : L'acte.

J'espère demeurer la plus transparente possible. J'aimerais bien que toute cette description ne me colle pas à la peau, comme un certificat de bienvenue. Une relation hétérosexuelle, homosexuelles ou bisexuelles n'entachent en rien la personnalité sociale d'un individu. Nécessairement, que de la partager devient sujet à fantasmes. Mais laissons s'exprimer les cœurs et les âmes au-delà de la simple visualision de quelques moments de vie. Adultes, étant et vivant, nous demeurerons et existons dans de multiples dimensions, celle-ci en fait partie.     

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MONTRÉAL-NORD - 04-12-2015
21h40/QUÉBEC – 4h40/FRANCE

Ça y est, tout s'est bien passé et j'ai le dos en compote pour quelques jours. Aucuns nazis, mais je deviens totalement folle parfois. De retour vers 9h30 à la maison. Encore une fois la princesse fait son entrée, suivie d'André qui rigole. On me traite comme si je sortais d'un accouchement. Pour une lesbienne, c'est plutôt inusité. On s'écarte et Flox me jette au sol sous les regards de tous. J'ai le visage imbibé. Cindy m'offre une serviette et Swager retient Flox. C'est le délire. Non mais quelle connerie. Pourtant, je les aime tant. Il s'agit de ma famille, la seule… encore une connerie, à nouveau, comme si on pouvait en avoir des milliers. Peut-être…

Nous avons droit André et moi, croyais-je, au petit-déjeuner américain, alors là j'en salive un max… jusqu'à ce qu'Émilie m'offre ma crème Budwig. Beurk et je zieute du coté d'André qui croque à belles dents œufs bacon et autres. Le ciel me punit d'avoir choisie la facilité. Cindy et Émilie savent fort bien que j'ai pris du poids. Alors, régime, le pire, des pires Émilie m'annonce que c'est la journée cheveux. Je me retiens pour ne pas crier. Mais pas de nazis à proximité. Non mais ce que ça sent bon. Un trompe-la-mort se dépose devant moi. Il s'agit de Martin, le petit sournois et de plus il fait mine de rien. Je l'étranglerais avec douceur tout de même. Je ne suis pas un nazi(e.) Je bouffe la Budwig et je grimpe au grenier.

Mon île me manque et ma solitude aussi. J'y étais bien. Je glandais ici et là. Mes petits amis. Les soirs de cinoche, à me repasser Quai des brumes et Casablanca. Larmes garanties, mais qu'elles sont bonnes au goût. Un scotch de contrebande : Je parle de la maison qui contrôle tout. Une véritable Gestapo cette famille. Passons. Comme je le disais, ils m'aiment et moi aussi. Alors je ne peux pas leur reprocher mes vices. Pas très édifiant. Je ne tiens plus en place, il faut que je sorte.

— Hey Flox, si on se tirait dehors ?

— Ouarf, Ouarf…

Naturellement qu'il est partant. Je crois qu'il s‘est fait une petite copine. Mignon tout de même. Moi c'est la canicule. Bof je me débrouille et c'est ok.

Il y a une humidité dans l'air. L'automne patiente, mais il crève de froid. Mon anorak ne peut pas servir à grand-chose. L'île au loin. Je la regarde. Le gel débute ses ravages. J'irai lorsque la glace sera assez épaisse. Mais là, je me sens comme une touriste. Ce n'est plus elle.

Flox se promène le museau collé au sol. Je décide d'en faire de même. Il doit sentir des choses particulières. Merde, ce que ça pue. C'est tout pourri. Dire qu'il y a quelques semaines, toute inhalation devenait un plaisir.

Soudain je pense à Marie, mon père, Ralph. Le cafard m'étrangle. Il s'agit de cette odeur de mort. Vivement la neige, pour enterrer l'automne de mes souvenirs. Je marche le long des petits sentiers. Je m'éclaire à l'aide d'une lampe de poche. Tiens, quelques écureuils retardataires, les pauvres. Allez hop, dis-je, aux cocottes. Je me sens seule dans cet automne mourant. Oui mourant et j'en suis témoin.

Soudain j'aperçois de la lumière pas très loin. Elle s'approche. Je ne panique pas, je me pince. Elle se rapproche, c'est normal. Je décide de désactiver ma lampe, et je me cache dans un petit buisson. J'attends. L'ennemi, sûrement des voisins qui osent piétiner notre terre sacrée. Je vais leur faire la frousse de leur vie. J'entends craquer derrière moi. Je sursaute et on m'empoigne. Les nazis??? Non, Swager… encore Swager. Mais il me file partout ce crétin. Flox semble tout heureux. Je les soupçonne de coalition ces deux là. Bon je me calme.

— Swager, je peux savoir ce que tu fais ici ?

— Bof… rien de spécial, j'aime la nature tout comme toi

— Tu ne trouves pas que ça pue ?

— Tu as raison Sophie, l'automne a égaré son parfum.

Bon sang, il me vole une réplique ce grand nono. Le style poétique… ben c'est moi la poète!  Je n'ai pas terminé ma phrase, qu'Évelyne m'apparait. Ce que je suis heureuse de la voir. On se fait des bisous. Swager rigole. J'oblige Flox à le mordre et il rigole comme un humain, ce chien. Pas croyable.

Swager et moi nous entourons maman. Évelyne n'est pas ma mère, mais je me plais à le penser. Évelyne ma maman et Swager mon grand-frère. Ça me crève le cœur, c'aurait pu être vrai. Évelyne me darde. Elle hoche de la tête et je comprends. Swager revient avec une fleur résistante et tardive et un peu de lichen. Il nous offre, à chacune, une portion de bonheur. Aussitôt terminé, Flox bouffe le tout. Swager me retient la main. Il me raconte que mon chien avait tout repéré et que c'était l'entente. Je baisse le bras au moment où Évelyne me le saisit. Swager fait de même de l'autre coté. Je me retrouve en sécurité. Évelyne me rappelle que nous n'avons pas eu le temps de regarder ses partitions. Elle me précise que toutes ces compositions, s'inspiraient de Jim. Jim c'est papa. Me voilà de nouveau en tristesse. Swager me taloche les fesses de verte manière. Il a raison. Main dans la main, nous regagnions la maison. Tant qu'il ya un demain, il y a de l'espoir.

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MONTRÉAL-NORD - 03-12-2015
23h00/QUÉBEC – 4h20/FRANCE

Et bien voilà, nos gentilles retrouvailles. Comme prévu, le bateau se met à flot. Quoi de neuf dans le petit grenier de tante Sophie, tout de même ça sonne bien, pas vrai… bon ça y est je suis insécurisée par ma reprise. Allons de l'avant, dit le capitaine! Mais quel capitaine? Sûrement pas Crochet, ouille, s'il fallait, Peter ne viendra par un froid pareil.

Bon bon, on laisse les divagations habituelles. Ce soir c'est du sentiment. Du sentiment… hum… Aller, on tente le coup. Aujourd'hui, comme je suis dans la finale des textes tout en bleu comme les schtroumfs, j'ai pris ma journée à voir entrer les votes 1 à 1  aux 45 minutes. Bon sang quelle ennui. Je plains vraiment les banquiers ou les rentiers, ça dépend. Demain sera différent… j'espère.

Pour le matin ça va, injection de cortisone. Un doc cool, oui, mais bordel (dsl) ce qu'il me fait mal. J'ai toujours une envie de le mordre. Je comprends mieux Flox dans ces situations. André m'accompagne et devinez qui d'autre ?  Exact ce trèèèèèèèèèès cher Swager. Une calamité mon demi-frère que j'aime tant. Parfois j'essaie de lui expliquer la vie, mais il vit dans son monde… tout comme moi d'ailleurs. Bon sang, on est mal barré là. Oh Hey Capitaine, Swager me fout sa paluche sur la bouche. Je hum… hum... hum… Je m'évanouis, pour de faux ça va de soi. Le voilà qui panique. André freine et le menace de quitter les lieux. Je le regarde avec des yeux couteaux. Pauvre lui, c'est pas sa faute s'il est né dans le ventre de sa mère… bon voilà que c'est reparti, je débloque de nouveau. Je me frappe la tête contre la vitre, pardon (la glace). Une anesthésie partielle. Je somnole.

Ok arrivée à l'hôpital. On me passe les menottes, pardon la Jacquette, celle où on vous voit tout le c… oui c'est ça. Swager me regarde, parfois je me questionne… bon je laisse tomber mes fantasmes, je veux dire mon délire.

— Alors, bonjour docteur machin

— Bonjour Mlle machine.

Jolie réponse au final. À moi de me la fermer. Alors là on placote (cause) de mon dos, ce qui ne va pas, ce qui va, ce que je voudrais…. Me semble que la réponse est évidente : Souffrir davantage. Il n'y comprend rien le doc et il veut me soulager. Mais j'y tiens moi à ma douleur, ça camoufle l'autre.

Alors là je dis pas, ce dingue de med. retire de son sac à torture, une seringue avec une aiguille à transpercer un éléphant. Je cris. Swager entre aussitôt suivit d'André. Il me conforte et me disent que c'est pour mon bien. Je hurle à qui veut m'entendre, mais je n'avais pas remarqué, tout est capitonné. Je savais, je savais, c'est la folie et on m'enferme. Je hurle encore plus fort. Le doc a de la difficulté à faire pénétrer l'aiguille dans le petit flacon de cortisone. Il me regarde et il rigole avec des dents toutes noires et toutes trouées. Un nazi me dis-je, un nazi! Je me demande s'il fait partie des SS ou de la Gestapo, c'est peut-être un gentil nazi. Oh que si que ça existe… j'ai vu un film une fois qui….. Ce que je peux être nulle. Je hurle plus fort encore. Swager et André ont disparu. Voyant mon état pour dire gentiment déplorable, l'une des dix infirmières me prend en pitié et me pose une serviette humide sur le visage. J'étouffe, je veux la retirer, mais rien à faire. On me gifle plutôt. Ce que je hais les hôpitaux psychiatriques. Je profère des injures, je préfère me taire sur le sujet. Une main me caresse le front et une autre me tapote l'épaule j'ouvre les yeux et… oui, vous avez deviné, je sommeillais et André et Swager me calme, durant que Flox me lèche le visage. Vraiment toujours aussi dégelasse la bave de chien.

Après une petite rasade de S….et des conseils de… ils finissent par quitter. Je me remets à ce que je vous écris et j'allume un Davidoff. Bon sang je vous laisse, j'ai le rendez-vous chez les nazis pour 8h30 pile. Il me faut 30 minutes pour la douche et ça va me prendre deux trompe-la-mort, pour sûr.

Alors c'est l'heure du dodo. Demain je vous raconterai les tenants et aboutissants de cette extravagante aventure. Ne perdez pas espoir où je me remets à crier.

Bonne journée la France et moi je me tire sous les couvertures. Flox, pour se faire pardonner, a tout réchauffé. Nous aurons une discussion bientôt, je vous le jure. Bise+++

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MONTRÉAL-NORD - 30-11-2015
22h10/QUÉBEC – 3h10/FRANCE

Et bien voilà, notre gentille séparation. Je ne peux pas dire que vous n'allez pas me manquer, mais l'inverse vaut aussi. Comme disait, un jour, mon amie Maud (sans «e»), la maladie n'excuse pas tout, tout comme le paraplégique s'encastrant dans un mur de béton aurait pu l'éviter. C'est du même ordre. Je vous lirais bien, vous tous, qui venez de publier, mais manque d'intérêt. Fred, tu as un MP. Répond-moi si toujours intéressée.

Ici, on m'aura adulée et j'aurai péter les plombs plus d'une fois. Mais, d'un autre coté, vous aurez été amusé par ce journal. Je l'écrivais (à la va comme je te pousse) mais avec sincérité. On arrive même à se fatiguer du sucre d'orge. Un concours fait des heureux et des malheureux. Une dépressive ne fait que des malheureux. Alors, la balance penche de votre coté. Je vais, par contre, poursuivre ce journal, qui ne vous sera plus adressé. Serait-ce de la vengeance, possible…

Au final, c'était tout de même sympathique vos commentaires. J'aimais bien vous lire finalement. Mais, tout à une fin et c'est ici que sonne le glas. Il se présentera une autre (originale) qui saura vous faire disjoncter, un jour. Ne la ou le laissé pas se tirer. C'est la rocaille qui nous fait découvrir le sable moelleux. Ça m'attriste et non à la fois. Je crois qu'il était temps. Je vais lentement me retirer vers ma production personnelle. Ce qui sera un bien.

Alors, du moussaillon, une bonne continuité à tous.    

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MONTRÉAL-NORD - 23-11-2015
23h40/QUÉBEC – 5h40/FRANCE

Voilà, Mystrel dort profondément. Elle m'a épuisée de questions. Température extérieure environ -4 Celsius, vent assez fort. Flox ronfle toujours, ce qu'il peut dormir ce toutou…! En fait, c'est le calme total, le travail reprend demain et pour plusieurs à l'extérieur, Montréal surtout, 45 minutes de voiture. Je vais tenter de me lever un peu plus tôt afin d'encourager ces (jobbeurs) et agacer Martin avec le trompe-la-mort frais. :) Swager et Carl travaillent à la maison. Je crois que Justine a pris congé, Évelyne demeure, ainsi que Cindy et Émilie et, le groupe (financier) attaque de nouveau le marché demain. André en tête du peloton, suivi de Jean-Marc comptable et Ted, anciennement actionnaire et président de l'agence de pub, maintenant vendue. Jean-Marc ne fait pas un pas si je n'y suis pas impliquée. Ça congestionne un peu le climat. André s'acharne légèrement après moi pour des questions marketing, mais je tiens bon. Je baragouine des réponses, pas très fairplay mon truc. Évelyne désire que l'on regarde quelques-unes de ses compos demain. Ça me fait envie.

Vous ne devinerez jamais… bien je ne suis pas la seule québécoise sur le site. Un commentaire d'une certaine Marion Lacousrsière, qui commente d'amour et d'acier. Imaginez ma surprise. Pas croyable, mais je suis tout de même un peu déçu de ne plus être la seule. Par contre, j'ai tenté de tisser rapidement des liens. Une nouvelle amie (pixel) génial non! Bien, sous n'êtes pas convaincus, d'acccord. Une fille de Québec, un peu froide à prime abord, mais elle semble gentille. Vous direz : ben t'as pas d'amies chez toi ? Et bien oui, mais pas des amies (pixels).

Alors là, répartis carabinés. Questions sur questions… vous n'avez qu'à lire Marion commentaire dans acier et amour. Je ne l'ai pas laissée respirer j'ai peur du commentaire de demain. J'espère qu'elle m'écrira en MP. Bon on verra. Mais tout de suite j'ai pensé au Clarendon. Je crois que je vais donner encore dans l'hypomanie. Fait chier… (pardon.) Je scotch… non boire. Pas terrible et de la fumée partout. Faut que j'aère avant dodo. Ben c'est ça. Ça me plairait un petit voyage à Québec. Ya longtemps déjà. Mais je repense à mon père. Ça me fout les boules. Je connais le Clarendon, dont je parle à Marion, la jeune québécoise, enfin jeune j'sais pas, on verra. Je crois que j'ai écris un truc sur un duo que j'avais fait avec une fille de Boston Berkley. Géniale la fille. Anny c'est ça. Le Clarendon c'est un peu chez moi. Le proprio, maintenant assez âgé, mais très alerte, m'aime beaucoup et moi aussi.

Lorsque mon père jouait et que j'y étais, il me prenait dans ses bras et j'assistais au concert. Je ne pouvais pas entrer, c'était débit de boissons, mais il me tenait dans ses bras et c'était ok, réglo. Je sais pas pourquoi j'ai parlé de ça, c'est con. J'crois que ça me manque d'y être. Montréal c'est ma ville. Je ne vivrais pas à Québec, une petite ville, oui charmante, mais non, trop petit. Et il y a ici. Me voilà à vous écrire des inepties d'angoissée. C'est con, je remets toute ma vie en question parce qu'il y a une québécoise sur Short. Quelque chose que je ne comprends pas, je crois que le fait qu'elle soit avec nous et ici, ça fout le bordel dans ma tête. Mon équilibre est vite menacé. J'angoisse pour des riens et même pour des choses chouettes. La nuit, lorsque Mystrel dort avec moi, je dois m'éveiller au moins 10 fois pour vérifier que tout se passe bien, qu'elle est bien couverte, qu'elle respire toujours, qu'elle ne fait pas de fièvre, un tas de trucs dont je pourrais me passer. Cindy ne cesse de me répéter que j'en fais trop, que Mystrel est forte et capable de demander si elle a besoin. Je les regarde tous, enfin ceux qui y sont et je leur fais la moue. J'ai presqu'envie de les menacer d'un trompe-la-mort. Comme toujours, de décampe et Flox me suit penaud. Il n'y a pas que lui, aussi Swager, tout naturellement. Ce cher Swager désire tout partager avec moi, y compris mes peines. Tout de même. Bon encore des états d'âme.

Je ne sais pas à quoi va ressembler demain et j'ai peur. Je pourrais être heureuse, mains je suis craintive, le petit oiaaaaaseau qui piaille. En fait, je me confis beaucoup à mon demi-frère. C'est un gars correct. Il m'écoute vraiment. Il me laisse parler et il ne dit rien. Jamais de conseils à moins que je lui demande. Parfois, j'ai l'impression de le rendre triste. J'ai envie de crier.

C'est l'heure du dodo. J'ai des jus pour Mystrel et aussi pour moi. Je vais bien la couvrir, je ne veux pas qu'elle ait froid. Bien ce sera tout pour là. Bizarre, je suis en cycle inversé. Il faut que je réajuste tout. Je me sers un dernier scotch, un petit, je vais relire ce que j'ai écrit, me corriger et je me couche.

Alors la grenière vous salue et vous remercie d'y être, mes pixels d'amour. On se reparle demain, j'espère. Une grosse bise comme toujours à +++ So. 

  • Oui ! Je vagabonde avec ma Muse. Notre voyage à l'aventure m'a conduit ici-là, au Québec, ma Muse a l'instinct infaillible, atterrissage en douceur chez Sophie, je ne me suis même pas annoncé à la tour de contrôle !

    · Il y a presque 4 ans ·
    Oiseau... 300

    astrov

    • alô Edouard, rigolo ton comm, j'aime bien et +++

      · Il y a plus de 3 ans ·
      6a012876c02e5d970c019affb02dba970d 500wi

      suemai

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