Juste une fois.

janteloven-stephane-joye

Donne-moi de ce temps qu'à d'autres tu accordes

Me faisant le présent de dénouer mes cordes

Chasser le triste sire et guérir des tumeurs

Il y avait bien pire que mon trop de tiédeur

Donne-moi de l'espoir et des bleus horizons

Quand les astres sont noirs et mes rires vacations

Quand s'évoquent tes réveils et tes regards vers lui

A l'ombre de ces treilles qu'il vous tisse à l'envie

Donne-moi des j'adore et des cœurs rougeoyant

Sans jouer de tes sorts sans en faire des aimants

Quelques mots généreux  pour dérider ta voix

Pouvoir croiser tes yeux encore juste une fois

 

Donne-moi l'intérêt, au lieu des indiffères

Même s'il a exigé, de tuer nos hier

Pense à moi à mes mots, aux dévotions promesses

Plus pesés qu'il ne faut, inconnus des confesses

Donne-moi l'à-propos de te prouver l'azur

Et d'effacer ces maux, comme tes traces sur mon mur

Déjouer le glacis de ce qu'il fait de moi

Briser ses interdits, secourir mes gravats

Donne-moi  ta présence, à l'ombre de ses peurs

Au rosé pour audience et ta main pour lueur

J'n'ai rien à morceler, ni mon âme ni mes soies

Qu'une vie à céder, car mon cœur est à toi

 

Je n'demande pas grand chose et pourtant c'est bien trop

Une chance ou une pause, un sourire moins dévot

Je n'peux rien contre lui, il te sait tous les jours

Je n'ai même pas la nuit, pour t'aimer à mon tour


Donne-moi le floral plutôt que les embruns

L'amour et ses pétales aux utopiques regains

Le souffle de la vie et les tournis Gaïa

Au lieu de ses semis, aux moissons loin de toi

Donne-moi  vos nouvelles sans penser que c'est mal

Que faut il que je scelle pour exister au bal

Une prière un serment que je ne ferai rien

Pour laisser cet amant, au secret de ton sein ?

Donne-moi rien qu'un peu, même ces quelques miettes

Je suis perdu aux jeux, des passions d'opérette

Où l'on se joue de l'autre, à coup de sentiments

Aux faux semblants apôtres, je n'ai qu'enchantements

 

Donne-moi de ce toi, car j'ai tout à donner

Aucune autre à mon bras ni alliance à ôter

Pas de cadavre exquis, cachés dans la mémoire

Jamais je n'ai menti, pour aimer tes égards

Donne-moi ce cadeau, d'un moment près de vous

N'y vois pas le fardeau que facile on te joue

Car j'essaie d'être digne, malgré quelques coups bas

Je n'attendais qu'un signe, pour me jeter vers toi

Donne-le par tendresse, comme si j'avais compté

Comme si les clés aux messes, m'étaient bien destinées

Et tant vouloir penser, qu'un beau jour tu as cru

Au détour de l'été, que j'étais ton élu...

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