KIDNAPPING

Christian

Franck vient d'avoir la confirmation irréfutable que le kidnappeur n'est autre que Giovani Gianelli lui-même, cela lui paraît invraisemblable, mais il n'y a aucun doute. Le visage qu'il a cru reconnaitre à travers le pare-brise et la reconnaissance par la mère de Quentin.

—Inspecteur, inspecteur, on sait d'où vient le véhicule, lui annonce Remi

— C'est bien, mais ce qu'on cherche à savoir c'est où il peut bien se diriger.

— Justement, c'est un véhicule de location pris dans une société en Italie et leurs véhicules sont équipés de traceurs GPS pour lutter contre le vol.

— Enfin la chance nous sourirait peut-être ! Tu as pu obtenir les coordonnées de ce traceur.

— J'espère que cela ne tardera pas, le commissaire a fait une demande officielle à la police italienne.

— Je retourne au commissariat prend les dépistions des témoins ici cela ira plus vite.

Il y trouve le commissaire en ébullition.

— Nous venons de recevoir les coordonnées du traceur, la voiture ne bouge plus, elle se trouve sur le chemin Rousselles à Lauris.

— Vite il faut s'y rendre, la vie de la petite est en danger.

— L'homme est dangereux, Inspecteur ! Il a pris tous les risques, vous ne pouvez pas y aller seul.

— Ecoutez, je file la-bas, envoyez vos hommes on reste en contact radio, je n'interviens pas sans l'arrivée des renforts.

Franck dévale les escaliers, grimpe dans sa voiture, allume la radio, programme le GPS pour les Rousselles et sort en trombe, toutes sirènes hurlantes, de la cour du commissariat de Cavaillon.

Il doit faire vite d'après ses calculs le ravisseur à une heure d'avance sur eux.
Il ne  sait pas depuis combien de temps la Land Rover  est arrêté sur cette petite route qui mène à Lauris.

La radio grésille, il décroche c'est le commissaire.

— Inspecteur, quatre hommes armés avec gilet pare balles vont vous rejoindre, vous ne tentez rien avant leur arrivée, on est bien d'accord.

— Ok chef, à vos ordres, je vous signale dès que je suis sur place.

Franck n'a jamais roulé aussi vite sur ces petites routes du Luberon, mais il finit par approcher. Les coordonnées entrées dans le GPS qui lui indiquent 900m.

Soudain, il aperçoit l'arrière du Land Rover complètement enfouis dans un taillis sur le bord du chemin des Roussels. Il se gare 300m avant, éteint les gyrophares. Une voiture le dépasse, ralentit, interloqué par sa voiture de police, puis continue sa route normalement.
Franck signale son arrivée et descend de la voiture arme au poing.
Tout à l'air étrangement calme, il s'avance vers le Land Rover, puis se ravise et reprend la voiture pour se mettre à la hauteur du 4x4 et être  ainsi protégé par sa voiture en cas de tirs.
Il sort à nouveau, se rend compte que l'on ne peut ouvrir les portières du véhicule tellement il est encastré dans la végétation, on ne peut y entrer que par la porte arrière, prudemment toujours l'arme à la main, Franck jette un oeil vers l'avant. Personne à la place du conducteur, ni à l'arrière, si ce n'est une masse effondrée côté passager.
Franck ouvre la porte, franchit les sièges et découvre un corps affalé sur le pare-brise.

— Merde, hurle-t-il, qu'est ce qui se passe !

En redressant le corps , Franck découvre un visage ensanglanté, il découvre aussi en prenant la personne à bras le corps qu'elle respire encore, il l'attache avec la ceinture et saute dans sa voiture pour appeler le commissaire.

— Vite envoyez une équipe du SAMU, dans le Land Rover il y a un homme qui se vide de son sang il a le crâne fracassé.

— C'est notre homme ?

— Non, commissaire, je ne sais pas qui c'est ! Je vais voir si je peux l'identifier avec ce qu'il a sur lui.

Franck grimpe à nouveau dans le 4x4 et essaye de faire les poches du malheureux sans provoquer d'autres taumatismes. En le fouillant, Franck comprend à sa tenue que ce doit être un artisan, pantalon à poches, chaussures de sécurité blanchies par le ciment, il trouve une carte professionnelle et une carte bleue, les deux noms correspondent, il décide d'appeler le numéro de fixe immédiatement.

Après plusieurs sonneries
— Bonjour je suis bien au bureau de M.Fondajio ?

— Oui, mais il n'est pas là, c'est pourquoi ?

— Il vient d'avoir un accident, on cherche sa famille, je suis l'inspecteur Franck Louvrier.

— Mon dieu, mon mari ! Si vous m'appelez c'est que c'est grave, il est vivant.

— Il va être transporté à l'hôpital de Cavaillon par le Samu, vous pourrez le voir, mais dites moi avec quel type de véhicule votre mari travaille

— Il a un fourgon blanc Renault de type master.

Il y a quelque chose d'écrit dessus ?

— Oui son nom et Maçonnerie et entretien de piscine.

— Merci madame, vous nous rendez un immense service

Aussitôt raccroché Franck joint le commissaire par radio.

Lancez immédiatement un appel police et gendarmerie  pour repérer un fourgon blanc Renault de type master avec l'inscription suivante :

Fondajio Maçonnerie et entretien de piscine.

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