Korean Trip/ Part 1

tang22

Korean Trip/ Part 1

            Je n’aurais jamais pensé que j’allais partir si loin. Jamais je n’aurais cru un jour pouvoir quitter tout ce que je connais et tout ce que j’aime. Mais je l’ai fait, et ce fût l’une des plus belles expériences de ma vie. Destination, Séoul. En Corée du Sud, pour les non-cultivés. ( En gros c’est la Corée ou ya pas de dictateur… )

Le voyage était planifié depuis déjà un bon moment. Je compte les jours et j’ai vraiment hâte. Je me suis pris la tête pendant deux heures à réserver mon billet d’avion sur leur site internet à la con. Pour le voyage aller, Airbus A380 de la compagnie « Emirates ». Départ de Paris, vol pendant 10 heures destination Dubaï. Deux heures d’attentes dans cet aéroport digne d’un grand casino de Las Vegas. Symbole de la démesure qui règne ici.

Bien que munis d’un anglais plus que modeste, le changement fût assez facile. Arrivée dans ce grand aéroport, un peu perdu, fatigué, les jambes molles, je cherche à rejoindre ma porte d’embarquement. J’ai deux heures à tuer. Je marche dans cette allée gigantesque jusqu’à ma porte et je ne crois pas ce que je vois. A perte de vue, des magasins de luxe, des restaurants chic, des bars… Je me suis sentis assez intimidé marchant seul avec ma sacoche, croisant des bandes de femmes voilés, vêtus du voile intégral ornées de motif Luis Vuitton ou autre Gucci… Les hommes riches ont vraiment la classe là-bas. Ils marchent en meutes. Devant, vêtu d’un grand habit blanc, avec les Ray-ban de pilotes de vigueur. Entourée d’une demi-douzaine de garde du corps, suivis de près par leurs moult femmes et enfants. Je suis assis et je les regarde passer. Ce sont eux qui rentrent en premier dans l’avion. Et oui les pauvres comme moi qui vol en classe éco se voient infliger des heures d’attentes assis sur des bancs, contraints de regardé passer tous ces VIP.

Je rentre dans l’avion. Un Airbus A380, tranquil, même en classe éco, top confort, top classe. Quand tu vas pisser à l’avant de l’avion, tu peux apercevoir l’escalier qui mène jusqu’à la première classe. Un grand escalier en bois magnifique ornée de feuilles d’or, un long tapis rouge, des éclairages grandioses. Bref, l’escalier du Titanic… Tu te sens vraiment merdeux quand tu vois ça…

Arrivée à l’aéroport de Séoul Incheon. Putain quelle chaleur ! On est en plein mois de Juin. J’attends près du tapis roulant de récupérer mes valises. Ça fait 18 heures que j’ai pas fumé une cloppe. 18 heures que je voyage et j’en ai plein le cul. Heureusement cet état passager est vite remplacé par le bonheur et l’émerveillement devant l’inconnu. Les portes s’ouvrent, je sors, j’aperçois enfin mon ami et sa copine. C’est grâce à cet ami que je suis parti, il m’a proposé de m’héberger. Quelle sensation étrange, se retrouver à des milliers de kilomètres de la France. Avec son ami qu’on connaît depuis toujours en tant que « bon Français » aussi à l’aise dans ce nouveau pays.

Qu’es qu’il fait chaud. Chaud et humide. L’air est étrange ici. J’ai l’impression d’être dans la forêt Amazonienne. A chaque inspiration, j’ai l’impression d’inhaler du gaz tant l’air est humide. Arrivée depuis 10 minutes, je suis déjà en sueur. Nous attendons le bus en fumant une cloppe. Je vois passer les Coréens, c’est la première fois que j’ai l’impression de faire partis du Monde. Je suis en sueur, eux, ils se promènent en costard cravate et ils ne laissent échapper aucune goutte de sueur. Si il y a bien un truc que j’ai appris à Séoul, c’est que les Coréens sont des imberbes incapables de suer. Le bus part bientôt et je vais changer mes euros dans le hall. Pays d’Asie, mes 200 euros se transforment vite en des centaines de milliers de Wons.

Le trajet en car de l’aéroport jusqu’à l’appart’ de mon pote fût mon électro choc. Assis dans ce car, entouré de gens qui parle une langue bizarre. Moi, obligé de parler en anglais. Je m’éloigne de l’aéroport, la ville vue de loin grossis de plus en plus. Ca y est, j’y suis vraiment.

Arrivée près de l’appartement, nous marchons un peu pour nous y rendre. Les gens me regardent dans la rue, je suis très grand et je ne passe pas inaperçu. Les Coréens ne sont pas très grands en moyenne, mais il y a de toutes tailles. J’ai croisé des gens de ma taille. Nous attendons au feu rouge, 30 secondes, 1 minute, et soudain je regarde derrière moi et je me rends compte que nous sommes bien 150 voire 200 personnes à attendre. Wahou, comme dans les films Asiatiques. Quand le feu passe au vert, tu as 300 personnes en tout qui se croise à toute vitesse. Nous entrons dans l’immeuble, dans l’ascenseur direction le 15ème étage. Je découvre l’appartement, une boite, un cube de 60 m². Une seule grande pièce, une petite cuisine qui se cache dans un placard et une salle de bain. De la fenêtre la vue est incroyable. Une bouteille de Soju attend sur la table. C’est du vin de riz. Première cuite, et pas des moindres ! Le Soju est un alcool trompeur, et moi avec ma grande gueule, je me sens obligé de feinter le fait que je boive ça comme du petit lait. Je suis explosé, éclaté.

Nous sortons dans la rue, je suis ivre, je regarde, j’écoute, je sens. Les filles sont magnifiques, elles sont parfaites. Le teint plutôt pâle, jolies, grandes jambes, mini jupes. Là-bas il n’y a pas de cassos pour siffler les femmes dans la rue et les emmerder. Il y a partout des petits vendeurs et des petits stands de bouffe à manger dans la rue. Genre soupe épicée et calamars fris. Il y a du bruit, partout, de la musique dans tous les coins. Des haut-parleurs passe de la pub, et moi, qui ne parle pas le Coréen croirait entendre de la propagande chinoise. Le plus époustouflant, les publicités murales. Partout il y a des panneaux, des pubs, des images, des néons. La nuit est plus qu’illuminée.

Juste devant le bar, je rappel à mon ami que je ne parle pas bien anglais. Il me répond « T’inquiète pas, le meilleur moyen pour apprendre c’est dans les bars. Je vais te présenter mes potes. » Nous entrons dans le bar, un bar en sous-sol, plutôt cool, avec de la bonne musique et pas mal de nanas. Nous nous asseyons à une table tous les trois et mon ami me présente tous ses potes. Et ça papote, et ça parle anglais, et je galère. Mais, étant bourré, je suis totalement désinhibé. Le truc quand on a jamais parlé Anglais et qu’il faut le faire. Ce n’est pas qu’on a peur de faire des fautes, c’est qu’on a peur de passer pour un con en parlant Anglais.

Nous enchainons les bières, la pinte coute à peu près 1.50 ou 2 euros en comparaison. Ça va, pas trop chère. Et hop c’est parti pour le rodéo, bières, rhum-coke, Jagger master, sky, vodka… Et ça rigole, et ça paie des canons. Et ça danse. Et les filles ont un faible pour les grands blanc qui vienne du pays de la mode et de la gastronomie. Et on passe des musiques Françaises, on danse. C’est assez sympa de voir des Coréens danser sur « Tomber la chemise. De Zebda ».

3 heures du mat’, nous sortons pour nous rendre au karaoké. Ah le karaoké en Corée, c’est sacré. Nous entrons dans le bâtiment, nous louons une salle. Nous avions au préalable bien sur acheté des bouteilles de soju que nous avons soigneusement caché dans nos fringues. Nous entrons dans la salle. Une salle de plus ou moins 10m², avec du bois au sol et des tapis sur les murs. Un écran géant dernier cri, des petits instruments de musiques genre maracas pour s’amuser. Une sorte de grosse télécommande, un énorme bouquin contenant des milliers de chansons et bien sûr, des micros. Ah oui, très important, en Corée, on peut fumer partout, partout… Et c’est partis, ouvrage de bouteille, allumage de cloppe, je mets le protège micro hygiénique qui ressemble à une petite capote en tissu et c’est partis. « Bruce Springsteen, Born in a USA. » Ca chante, ca chante faux! On gueule, on dance, on boit.

On allant pisser un coup, je marche dans le couloir et j’aperçois par la vitre, une bande de vieux Coréens, la cinquantaine, en costard, la mallette posé par terre. Ils sont éclatés, ils chantent comme des dingues, l’un d’eux a mis sa cravate sur sa tête façon bandeau de Rambo pendant que son ami joue de la guitare avec sa mallette… Trop fort !

Après une bonne soirée comme ça, petit déjeuner bien « street » à 6 heures du matin, accoudés à un stand de bouffe de rue. Amazing !

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