L' H E U R E

Sylviane Blineau

Arrêt sur le temps qui passe sans tuer le désir.





L'HEURE





C'est l'heure où rien ne bouge hormis les cils du ciel,

Où le halo du jour frôle celui de l'ombre,

C'est ma main qui te veut,

Mon corps qui se soulève

Et comme une herbe bleue

S'abreuve à ses déroutes.


C'est mon chemin de peine ensauvagé de rouge,

La fleur de digitale

Ayant capté tes yeux,

C'est ma nuque ployée

Dans un dernier naufrage,

Un battement de cœur sous le gong de ses doutes.


Ce n'est pas un sanglot,

Pas non plus un appel...

Simplement de l'automne un fer cuisant de sel.

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