La Colombe Malade
jezabelle
...Je ne voulais seulement qu'une chose…
Voir les Miens vivre. Pas forcément une belle vie, mais seulement les voir sourire ou du moins respirer. Certains considéreraient mon immunité comme un Don Divin, d'autres comme un hasard incroyable. Comment je vois ma survie ? Seulement inutilement chanceuse. Je suis vivant sans savoir pourquoi, ni comment. Les miens sont maintenant retourner à la Terre, nourrir les autres comme ils se sont nourrit des autres.
Est-ce un appel ? De la pitié ? Ou un signe ? Mon but n'est que mystère et mort. Je ne peux pas les soigner alors qu'ils se contaminaient tous les uns avec les autres. En éloigner un, et deux autres étaient infectés.
Il n'avait pas de racine à couper. Je tente juste de traiter le reste des branches et le peu de feuilles accrochées à l'arbre. Je n'ai pas les compétences, ni les outils pour creuser et attaquer ces racines, Je me contente alors de guérir le mal visible
Selon la théorie des miasmes, je dois me tenir à l'écart de toutes personnes susceptibles de contracter cette infection. Ces bulles qui s'emplissent et éclatent. Ses poumons qui se remplissent et s'étouffent. Ces intestins qui se vident et coulent.
Les plantes devraient m'aider à supporter ces bougies de chairs qui brûlent au rythme de la progression de ce mal.
Du thym, des roses, des coquelicots, du cumin, de la menthe, et milles autres parfums qui cachent ces milles autres odeurs de putréfaction.
Je me cache pour éviter le contact direct avec ma peau, c'est l'un des moyens les plus rapides et efficace pour se transmettre des maladies. La Peau… Cette barrière qui se réduit à une citadelle en émeute. La Peau qui renferme et dissimule autant de douleur et horreur.
Partout où je vais, je vois ces gens qui toussent, qui crachent, qui éternuent, qui reniflent, qui se grattent ! Stop !
Je suis un Corbeau. Je suis un Messager. Je suis un Assassin. Beaucoup ont médit de Moi. Quand J'arrive, Elle est déjà présente. Quand Je suis là, c'est déjà trop tard. Quand Je m'en vais, c'est déjà fini.
Je tente de les aider, non pas grâce à la Médecine qui ne peut rien depuis longtemps, mais par cette délivrance volontaire.
J'apporte certes la Mort, mais je soulage avant tout la Vie de mes patients, le peu de Vie qu'ils leur reste, en tout cas... Ils m'implorent. S'interdisant au suicide. Je fais ce qu'on me demande et me supplie. Je suis leur Mort, Je prends leur Vie.
Un personnage étrange, à part en effet...qui veut sauver les siens, et qui leur apporte la mort pour cela...Un poème qui fait frémir...
· Il y a plus de 7 ans ·Louve
Merci encore pour ton avis.
· Il y a plus de 7 ans ·Ce n'est pas seulement la Mort, mais bon, dans les faits, c'est le cas
jezabelle
Je savais que quelque chose m'échappait...
· Il y a plus de 7 ans ·Louve