La course.

Vendée Globe: «On l'a bien passé ! Waouhhhh. On est à la sortie des mers du sud ! Il va falloir mettre le clignotant à gauche et remonter vers la maison. Well done, en tête au Cap Horn !»

Dans une course en solitaire, le skipper dit 'on' parce qu'il sait qu'il n'est pas tout seul à la manœuvre. 'On', c'est toute l'équipe navigation planquée derrière lui. Chez 'Maître coq', il y a comme dans un restaurant, le chef cuistot (ici le PDG du gallinacé), les petites secondes mains (le staff qui fait les sauces en fonction de la météo) et Yannick Bestaven, le serveur, celui qui prend les commandes de Monsieur Poulet et qui vous les apporte en temps réel.

Certes, dans un épisode pandémique où la restauration a fermé ses portes pour cause de fortes probabilités à la propagation du virus, mon exemple pourrait passer pour mal venu, mais avouez qu'avoir un leader de la volaille en tête de course, j'allais pas non plus choisir une marque de pneus ou d'huiles de vidange, qui elles par ailleurs n'exercent que très peu sur les mers mais plutôt dans le pâté de sable, comme par exemple sur le circuit du Dakar. Pour un joueur de tennis dans un tournoi de Roland Garros, j'aurais hésité entre une montre et une banque pour le sponsor, et entre un à la volée ou celui d'un midi pour le service.

C'est sans doute pour cela que quand Betty en tenue de jogging me dit 'viens, on va courir un peu', je regarde toujours si mon chien nous suit. Mon chien  ne s'appelle pas Canigou, mais Sophie plus simplement. On voulait une fille, c'est pour ça.

"Et puis un chien, tu peux l'appeler comme tu veux, il s'en fou !   Tant qu'il a un nonos à se mettre sous les dents, que ce soit celui d'un poulet ou d'un cochon, franchement ?"

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