La course effrénée de la vie

Patrice Merelle

Est-ce de cela que nous envie la vie ? Un marathon où les minutes s'écoulent inlassablement...


La course effrénée de la vie (04-06-2013)


I


Dans cette course effrénée,

Pris par le tourbillon infernal,

Comme dans l’œil d’un cyclone,

J’ai perdu le sens des réalités.


Il faut reprendre le souffle du cœur,

Détourner les regards de tant de mal,

Toucher le sol et même s’agripper au pylône,

Arriver à interpréter avec le bon décodeur.


Le temps présent qui s’écoule est perdu à jamais,

Nous le conjuguons à l’indicatif pour notre futur,

Je regarde chaque étape entre hiver et été,

Sans fin qui s’engouffre dans cette lumière pure.


Je rêve d’un deuxième tour de piste sur ce vélodrome,

D’une autre chance, les mains sur le guidon posées

Droit devant, le regard qui contemple l’horizon,

Ressentir dans l’air tous les parfums, les arômes.


Vivre !


II


Comme sur un bateau ivre balloté par la vie,

Dans la tempête de nos amours, chaque jour,

Dans la tempête de nos amis, à chaque tour,

Un filament filiforme qui nous tient en vie.


En chacun de nous brille une lumière intense,

Qui nous apporte l’espoir des rêves les plus fous,

Et du choc des images, parfois le doute en nous

S’installe, et nous vacillons dans cette peur dense.


Le temps présent qui s’écoule est perdu à jamais,

Nous le conjuguons à l’indicatif pour notre futur,

Je regarde chaque étape entre hiver et été,

Sans fin qui s’engouffre dans cette lumière pure.


Je rêve d’un nouveau tour de piste sur ce vélodrome,

Vers le Sud de nos cieux, éclairés par cette lumière,

Là où je pourrai contempler tous les parfums, les arômes,

De la vie, de mes amis, de mon amour, loin de mes hivers.


Vivre !


III


Mes yeux sont embrumés par l’éther,

Mes yeux sont encore un peu fous,

Quand du sable se glisse entre nous,

Au dessus de la grève, un peu fier.


Les alizés balaient nos cheveux intensément,

Nous avançons vers notre lente destinée,

La main dans la main. Et bousculés par le vent,

Nos regards ont tout saisi, rien n’a changé !


Le temps présent qui s’écoule est perdu à jamais,

Nous le conjuguons à l’approximatif pour notre futur,

Je regarde chaque étape entre hiver et été,

Sans fin qui s’engouffre dans cette lumière pure.


Dans ce siècle sans lumière, j’éparpille

Des restes de mon émoi, au travers tes yeux,

Je me glisse, je relève de ce jeu, une quille,

Comme sur un terrain de bowling, heureux


De vivre !


IV


Je m’invective, je cours, et je lance la boule

Droit au but, elle prend de la vitesse rapidement,

Comme une voiture à toute vitesse qui déboule

Renverse les quilles qui sont une foule, égarement !


Un nuage de poussière et de sable mélangés,

Je m’accroche à ta main, je ne veux pas te perdre,

Pas maintenant – mais il n’y a aucun hiver, ni été –

Et dans la maison du Maître, tout peut se perdre.


Le temps présent qui s’écoule est perdu à jamais,

Nous le conjuguons à l’imparfait pour notre futur,

Je regardais chaque étape, entre hiver et été,

Sans fin qui s’engouffrait dans cette lumière pure.


Il est si aisé de se méprendre, de s’égarer dans la lumière,

Certains aimeraient avoir toujours raison dans cette vie,

Il est si facile de se perdre dans la course effrénée de la vie,

Beaucoup ont erré péniblement dans leur chaumière.


© Patrice Merelle 04-06-2013

Signaler ce texte