La dame âgée

Gladys Crepin

Dernière aventure


La dame âgée









Ce jour, elle prenait le métro à St Jacques pour descendre à Réaumur



Le destin en avait jugé autrement, elle avait oublié les heures de pointe de sa vie active.



Le quai était bondé et Marguerite se trouva propulsée jusqu'au fond du wagon , serrée juste ce qu'il faut.



Elle ne s'en plaignait, elle était calée et se sentait bien maintenue.



Jusqu'au moment où elle sentit derrière elle des mouvements bizarres, suspects. Elle n'en tînt pas compte et ma foi se dit-elle : Que l'on puisse encore me désirer est plutôt un honneur et se tournant, elle vit le visage du coquin des trains, un jeune homme de 25 ans environ



Son visage, ce qu'elle en vit reflétait une ironie de bon aloi.



Elle lui sourit, ce fut fatal, l'instant suivant il lui caressait la croupe sans vergogne. Elle resta stoïque et surprise laissa le jeune homme expérimenter la peloter puis la caresser entre les cuisses. Elle se laissa aller dans ses bras et le mouvement de foule la fit se plaquer sur le gars qui profita immédiatement de la situation pour sortir son excroissance et lui glisser entre les jambes. C'était bizarre pour elle, déconcertant sans plus. Depuis 5 ans qu'elle était veuve, elle ne pensait même plus au sexe et son âge avancé ne l'incitait guère à ce genre, la bagatelle. Après le décès d'Alphonse (alias Frédo pour les intimes) elle eut quelquefois des sortes de désir sans précision, elle ne s'était jamais caressée donc ses émois en restaient là enfouis au plus profond de son être et soudainement, brusquement, dans un wagon de métro, elle ressentait un bien-être bizarre qui lui interdisait toute réaction négative.



Elle était comme un pantin, sans réaction devant ce fougueux jeune homme dont elle sentait la franche virilité.



Quant, à l'occasion d'un mouvement de la foule, elle sentit qu'il s'introduisait en elle sans brutalité, elle ne se déroba pas mais au contraire, se serra contre lui et il put ainsi la pénétrer au plus profond.



L'effet fut immédiat, elle se baissa légèrement pour lui faciliter le passage, ce qu'il fit vivement !



Il lui prit les hanches et l'enfila entièrement. Elle sentit qu'elle mouillait maintenant, bientôt elle eut un orgasme venu du fin fond de son corps, elle participait ! ce corps ne lui appartenait plus, il exultait presque à son insu !



Le gars se retira avant de s'épancher en elle mais ne la lâcha point. Sans même mouiller son doigt, il la pénétra derrière et attendit un mouvement de foule pour enfouir son membre au plus profond. Elle eut une petite douleur suivit de spasmes nerveux de jouissance. Elle mouillait fort par derrière.



Sa station était passée depuis un moment et quand elle reprit ses esprits, elle s'aperçut qu'ils étaient seuls sur la plate-forme. Un homme souriait, leur souriait semble-t-il debout dans le couloir.



Le terminus mit fin à leurs ébats et les deux personnes restantes descendirent par l'autre porte . Eux remirent de l'ordre dans leur tenue et après un sourire et une chaude poignée de mains se séparèrent.



Nous qui savons tout avons appris que la dame de 61 ans a trouvé un compagnon mais a conservé émue le souvenir de ce charmant jeune homme qui l'a réveillée à la vie, la pulsion de vie que l'on nomme aussi la libido.



Son nouveau compagnon vient d'être opéré de la prostate. Elle pourrait retomber dans sa léthargie d'antan, mais il est fin et intelligent et l'incite à réitérer l'aventure avec un homme jeune mais d'une façon moins aléatoire et sans risques chez soi.



C'est lui le brave qui lui choisit sur le net les bons plans pour elle. Ils peuvent se permettre ces petites fantaisies et à 65 ans elle s'éclate encore avec des hommes de 30 à 50 ans. Sa sexualité est de bien meilleure qualité que dans ses jeunes années avec des orgasmes amples, apaisants, bienfaisants.



Elle le soutiendra jusqu'à son décès sans espoir cette fois de retrouver ces merveilleuses années.



Cette dame bien sympathique me remplit de joie en la regardant descendre l'escalier le matin. Elle a conservé un aspect physique de papillon, paraît fragile, de la famille des roseaux de son enfance en Camargue.



Elle est pourtant bien belle à 69 ans passés. Elle a perdu 10 kg et avec son mètre soixante on peut dire qu'elle est belle femme mais….,







Que ceux ou celles qui trouvent cette histoire immorale viennent s'exprimer en nombre, je le souhaite et accepte toutes les critiques non nocives.

2019

Merci à tous ceux qui me soutiennent.


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