La danse des textes
franekbalboa
Elle était jeune, une vingtaine d'années. Un peu perdue dans sa vie, elle s'occupait comme elle pouvait. Elle avait un peu de talent pour la danse, ce qui lui avait permis de décrocher un poste dans un cabaret. Même dans cet univers, elle n'était pas à sa place. Le seul domaine qui pourrait la porter, c'était l'écriture. Elle n'était jamais aussi belle que lorsqu'elle écrivait. Ses mots dansaient, tout le long de son texte, elle emportait son lecteur dans un océan d'émotions qu'elle dirigeait avec maestria.
Son talent n'était seulement pas reconnu et pour cause, elle avait peur. Sa faculté à faire danser les mots, elle-même ne la voyait pas vraiment. Elle considérait ses textes comme des amas de mots vides de sens, sans comprendre que cet ensemble d'étoiles laissait entrevoir une constellation d'une infinie poésie, d'une douceur et d'un sens incroyable.
Elle savait par quelques mots vous emporter, elle filait quelque part dans son imagination et elle offrait de grandioses spectacles dont seuls ses lecteurs pouvaient s'émerveiller.
Tantôt elle offrait de jolies nouvelles aux paysages enchanteurs et aux personnages hauts en couleurs, d'autres fois elle s'autorisait un peu de piment et donnait dans le plus chaud, l'érotisme de ses mots faisait danser la plume qui parcourait délicatement la peau de ceux qui lisaient ces textes. Elle savait offrir des frissons à bien des gens sans se rendre compte de la qualité qu'elle avait dans la tête, dans les doigts.
Elle écrivit beaucoup ce soir là. Elle répondit à quelques messages, sur le blog qu'elle avait créé, et elle eut un léger soubresaut intérieur lorsqu'elle vit qu'une maison d'édition la contactait.
Son esprit malheureusement n'était pas prêt, et y voyant une arnaque, elle supprima le message.
Elle s'envola ensuite entre les draps d'une aventure, offrant à la jolie Flo une rencontre torride avec Liam. Elle écrivit pendant plusieurs heures, profitant de la pluie qui fouettait ses fenêtres qui l'inspirait. Après avoir fini et publié ce texte, elle s'offrir une infusion et fila se coucher.
Le quotidien lui pesait. Son seul réconfort était l'écriture. L'art ne la passionnait pas, mais chacun des mondes qu'elle inventait en noircissant ces pages lui donnait de merveilleuses aventures à vivre et à partager avec ses lecteurs.
Ce soir là, elle ne sut pourquoi, mais ce fut le sourire qui accompagna sa fin de soirée jusqu'à ce qu'elle fut endormie.
L'auto évaluation est difficile nous y mettons toute notre affectivité et perdons l'objectivité.
· Il y a plus de 3 ans ·dechainons-nous
Les sentiments vont a l'encontre de notre objectivité, mais lorsque l'on produit quelque chose avec tant de coeur, il est difficile de se voir dire ou entendre qu'il n'est pas bon
· Il y a plus de 3 ans ·franekbalboa