la déchirure

"N'être là que pour la baise et surtout pas pour les mots tendres, mieux vaut toujours avoir un jour à rendre qu'avoir un jour à ravaler." Christophe Miossec "le célibat".(album "baiser").

Condamnée à attendre que tu daignes me donner de tes nouvelles. Ou plutôt que tu aies besoin de te vider. Car à en juger par la fréquence de tes SMS, je ne dois pas énormément occuper tes pensées. Il est fini le temps où tu me contactais nuit et jour. Je n'ai rien à t'offrir à part mon corps, c'est vrai, je te l'ai dit. Tu m'as répondu : "idem" quand je t'ai envoyé : "je suis incapable d'aimer". Oui mais voilà : tu as été doux et attentif à chacune de nos étreintes. Tu m'as dit que tu avais besoin qu'on s'écrive pour que tu puisses te sentir à l'aise. Je me suis habituée à toutes tes attentions. A ta gentillesse, à ta douceur.

J'ai toujours été folle de ton corps.C'est moi qui t'ai fait des avances. (Persuadée que je ne pourrais rien obtenir de toi sinon du sexe.) Je sens que tu t'éloignes. Pour autant tu ne mets pas un terme à nos entrevues. Cinq mois que nos sexes fusionnent, que tu m'étourdis, me transportes et me fais planer. J'ai dû rêver. Il faut que j'arrête d'attendre un signe de toi. Il faut que j'arrête de répondre. Il faut t'oublier maintenant. Effacer tes photos. Faire comme si tu n'avais jamais existé. J'ai été lâche. Jamais je n'aurais dû céder à mes pulsions. C'est si douloureux de te voir disparaître : je n'ai pas la force de te dire que c'est fini. Que tu me tues à petit feu en m'ignorant peu à peu. Comme je regrette de t'avoir abordé...