La déchirure

James Px.

J'ose la poésie
Pour dézinguer le stress
Débusquer les arnaques
Parler d'amour

Mes yeux fuient constamment
Vers la déchirure
De l'affiche quatre par trois
Du rond-point de l'indigné
Où coule sur mes poignées
Le sang-froid inquiet de mon silence

Je découvre son corps d'une seule pluie
À l'intensité inconnue
Une capillarité arborescente
Encadrée d'une feuillure
Enracinée à une terre qui essaie de mêler
L'irréparable conscience des uns
Et le génie des autres

J'enlace son cœur
Aux charnières inoxydables
Immunisé contre les chimères
Et les serres des aigles

J'embrasse ses lèvres évasées
Pour recueillir l'eau sauvage
Qui lui chante tant de messages
Sur l'ampleur des maux

J'ose tuer son temps
Pour qu'il renaisse meilleur
Au moins
Le temps des cerises

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