La femme bleue

-nicole-

Le vide dans les yeux
Le vide dans le cœur
Plus rien de merveilleux
Absence de rancœur
La vie s'enfuit en douce
La nuit avance et pousse
Le reste de mes os
Au plus profond des eaux

Je suis morte enfin
Je ne lutterai plus
Je suis morte enfin
Ma chair est corrompue
Et je ne veux plus voir
Entendre ni savoir 

Que cesse ma souffrance
Que cesse ma douleur
Et que tout recommence
Les rires et les pleurs
Je veux renaître libre
Un matin de printemps
Et accepter à temps
Que mon corps chante et vibre 

Je suis morte enfin
Et ne me pleurez pas
Je suis morte enfin
À l'endroit où je pars
Les larmes sont futiles
Et les cris inutiles 

J'ai choisi de tuer
J'ai choisi de détruire
Mon âme ravagée
Plus rien ne peux me nuire
Et tu pourras toujours
Tenter de me poursuivre
Sans mourir mon amour
Car la mort me délivre

Je suis morte enfin
Et je crache sur ceux
Je suis morte enfin
Qui ont vu tous mes bleus
Et qui t'ont protégé
Lorsque tu me battais

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