La fin...ou le début ?

chleurk

J'ai ouvert les yeux ce matin comme si j'étais dans le brouillard. Je voyais trouble, j'avais mal au cœur. Je rassemblé mes idées, qui s'étaient éparpillées la veille au soir, et je me suis souvenue. Souvenue que c'était fini. Pour de bon. Sur le coup j'ai pas su si je devais en rire ou en pleurer. Puis, me rappelant que la veille j'avais versé mon quota de larmes, j'ai décidé de sourire. J'ai éclaté d'un rire nerveux, anormal, presque malsain. C'était fini. Fini…

En quelques heures, j'avais perdu deux amis. Amis qui, soit dit en passant, pensaient me connaître et qui avaient finalement découvert que quand je disais que je n'étais pas « si gentille que ça », ça n'était pas des craques. Pendant un instant j'étais atterrée.

Et puis j'ai réalisé. J'étais à la fin de la page, à la fin du livre. J'allais entamer le tome suivant de mon existence. Et j'abandonnais deux personnages au bord de la ligne, juste au niveau du point final. Ils n'étaient pas les premiers à finir ainsi. Ils n'étaient pas non plus les premiers à penser me connaître. Pour le coup j'étais heureuse. Je me suis sentie libre, libre de toute ancrage, libre de partir où bon me semble, libre de vivre ma vie et d'être moi-même.

En quelques heures j'avais perdu deux amis chers à mon cœur. Et curieusement cette « perte » ne m'a pas atteinte. Elle annonçait seulement le départ pour un nouveau voyage, un voyage bien plus beau que tout ce que j'aurais pu espérer…

Signaler ce texte