La fin d'une clope

Kostia Chaix

Assise, je la contemple.
Je l'effleure du bout des doigts.
Assoupis dans le temple
Ou sont mort de grands Rois.
Je la porte à mes lèvres
De la plus belle des façon
Son bonheur est un rêve,
La fumée d'un dragon.

J'irai me rouler dans les tapis antiques
Et m'imprégné de son corps.
Son crépitement est une douce musique,
J'en demande encore

Quand elle danse sur ma main.
Je la regarde me tuer, je n'y peux rien.

Je n'étais qu'un enfant
Sans peur, avant de la connaitre
C'est ma gorge qu'elle fend
De sa silhouette.

Mais quelle est cette décence
Et cette délicatesse?
Elle bouleverse mes sens
Par sa grande tendresse.

Mais je sais qu'elle me pousse
Dans la plus grande des addictions.
Son âme est une goule
Qui modifie mon nom.
Je donnerai tout seigneur pour porter à ma bouche
Autre chose que le voile que je touche,
Que je lèche comme un con.

Je voudrais pouvoir lui dire
"Amour, respire..."
Mais à la place
Sa saveur me glace
Consumant mes poumons.
Je rallume la fraise, et la termine en chanson!

  • Et que je lis ce texte en allumant ma clope, la faute de cette jolie poésie qui en fait à la fois son apologie et son malheur d'addiction ; Jolie contradiction.

    · Il y a presque 9 ans ·
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    Alice Gauguin

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