La force d'écrire

aile68

Vous mes amies parties trop vite

Vous êtes ma consolation, mon délire, ma folie.

Jamais je ne vous ai regardé de haut

Vous étiez mes étoiles, mes super-stars, de tendres baby-dolls.

Gracieuses, vous tourniez sur la piste de danse au bras de cavaliers

beaux comme des dieux, jamais ne vous arrêtiez, j'étais fascinée.

Vous mes amies parties trop vite,

vous êtes mariées, mère et moi handicapée.

Jamais je ne verrai la mer, mes pieds sont gelés

mes souliers rangés dans un coin, ma tête dans les étoiles.

A l'heure où dorment les gens normaux, je vais je viens

je tourne en rond.

J'ai eu vingt ans moi aussi, des amies et des souvenirs.

Vissée à ma chaise roulante, je fais le compte à rebours

de mes années de gloire.

Fêtes rires et chansons, j'avais  les cheveux longs et

une fleur à la boutonnière.

La fleur s'est flétrie et moi je n'ai plus que la force d'écrire...

vous êtes vous ^

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