la glace à la vanille

watounet

Je me sens si bien quand je suis avec elle.
Avec sa légèreté insouciante,
Tel le vol d'une hirondelle,
Son humeur est virevoltante.

Enlacés sous une frêle tonnelle,
Nous parlons de nous et le ton monte,
A évoquer nos différences mutuelles
Chacun en prend pour son compte...

La routine érode les sentiments
Ou est-ce juste l'habitude qui les polie ?
Depuis tous ce temps
Moi je la trouve toujours jolie...

Au moindre mot elle se vexe,
Et la voilà qui s'énerve et me laisse,
Pour partir emplie de tristesse
Puis revenir, attristée, par réflexe.

Nous sommes unis,
Sa présence me hante,
Pourtant aujourd'hui
Elle est bien différente.

Son sourire me manque quand elle n'est pas là.
Pourtant elle m'agace à être comme çà
C'est ma glace au chocolat rien qu'à moi...
Avec elle c'était bon à chaque fois...

Parfois (trop) forte, parfois amère,
J'aime pourtant nos étreintes éphémères,
Même si cela parait parfois artificiel,
Je ne connais qu'elle...

Me serais-je lassé d'elle ?
Je n'ai plus envie de la goûter,
Et elle non plus je crois qu'elle
Est comme moi, frustrée.

Puis un jour je l'ai croisée, elle,
Non pas que j'étais malheureux,
Mais elle était si belle.
Son intérêt me rendait heureux.

Si charmante avec son parfum vanille,
Je lui plaisais aussi,
Tiraillé entre deux filles,
Allait elle rester qu'une amie ?

Le coeur a ses raisons
Parfois difficile à comprendre,
Je me dis qu'en rentrant à la maison
Elle saurait sûrement me surprendre.

Mais les joutes verbales continuaient...
Comme des robots à la vie linéaire
Nous avons des choses à faire,
Et la complicité disparaît...

Elle, je ne cesse d'y penser,
J'ai envie de céder à la tentation,
Goûter à ce doux pêcher,
Et laisser aller ma passion...

Changer, s'exciter, découvrir...
Retrouver ces sentiments perdus,
L'idée de nos deux corps nus
Me fais tant frémir ...

Je me sens si bien aussi près d'elle,
Je suis désemparé maintenant,
Je suis devant un dilemme à présent :
Qui trahir ? Moi ou elle ?

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