Là-haut
Daniel Adams
De là-haut imagines
Alanguies dans la brume
La silhouette des collines
Aux hanches mauves et brunes
Se perdant à la cime
Des serpents de bitume
Telles nos vies qui cheminent
En routes d’amertumes
Quand le soleil décline
Quelques cheminées fument
Dans le village en ruine
Le temps qui se consume
Tout là-haut
Peu à peu je m’accoutume
A ma retraite clandestine
Tout là-haut
Des souvenirs l’écume
A la mélancolie m’incline
De là-haut on domine
D’est en ouest la plaine
La nuit tout s’illumine
Des lumières humaines
A perte de vue des vignes
Des oliviers des chênes
Campagne florentine
Paysages de Sienne
De grands cyprès s’alignent
Aux portes des domaines
Comme s’ils nous faisaient signes
Pour des fêtes prochaines
Tout là-haut
Peu à peu je m’accoutume
A ma retraite clandestine
Tout là-haut
Des souvenirs l’écume
A la mélancolie m’incline
De là-haut on ne devine
Du tumulte des hommes
Qu’une cloche orpheline
Au village qui sonne
Dans les forêts sanguines
Enflammées par l’automne
Une meute qui couine
Puis des fusils qui tonnent
Du sang sur les épines
Et de la mort l’arôme
La journée se termine
Sous une pluie monotone
Tout là-haut
Peu à peu je m’accoutume
A ma retraite clandestine
Tout là-haut
Des souvenirs l’écume
A la mélancolie m’incline
très très bien construit! merci
· Il y a plus de 14 ans ·jasy-santo
agreable a lire
· Il y a plus de 14 ans ·Remi Campana