La Jument de la Nuit

obeaufay72

Lorsque Tasia ouvrit ses volets, elle ne vit que cela, amer sombre sur l’océan blanchâtre de la prairie givrée qui s’étendait sous ses fenêtres. Elle resta immobile un instant, le temps de s’assurer qu’elle n’était pas victime d’une illusion insolite. Puis elle referma la fenêtre, fit sa toilette et s’habilla avant de rejoindre la cuisine. Elle déjeuna sans hâte, comme si ce matin ressemblait à tous les autres. Enfin, elle enfila son épais duffle-coat informe, rabattit la capuche qui lui mangeait la moitié du visage, et sortit.

Une fois le seuil franchi, elle ne put détacher ses yeux du cheval apparu dans la nuit, immobile au bout de la prairie. Tasia s’engagea à travers l’herbage pentu séparant sa maison de la route. Elle ne quittait pas des yeux son ombre allongée que le soleil levant dessinait devant elle, sur sa droite. L’herbe rase blanchie par la nuit prenait une teinte orangée. Loin à sa gauche, la ramure fastigiée d’une colonne de peupliers emprisonnait au sol quelques filaments d’obscurité. Et Tasia avançait vers l’équidé, la tête baissée, les sens en alerte. Elle marchait avec retenue, minimisant les légers crissements de la glace sous ses pas afin de mieux percevoir le souffle lointain, atténué de l’animal.

Soudain, un son creux, trois notes brèves et graves s’élevèrent dans la fraîcheur matutinale. Tasia s’arrêta immédiatement. Avait-il henni ? Renâclé ? Elle n’avait aucune certitude. Une vingtaine de mètres les séparait : elle dans son duffle-coat beige soulignée d’ombre, les yeux rivés au sol mais attentive au moindre son ; le cheval, dont la robe noire se paraît de reflets bleus dans la lumière incertaine, droit sur ses membres, les postérieurs un peu en retrait, sensiblement arqué comme s’il posait pour le stud book. Il semblait surgir du puits d’obscurité situé derrière lui. Lentement, Tasia releva la tête. Il s’agissait en réalité d’une jument. Campée face à la jeune femme, elle avait l’attitude élégante d’un cheval placé et présentait une très légère étoile en tête enluminée ponctuellement par les volutes qui s’échappaient de ses naseaux.

L’assurance calme qu’elle dégageait mettait Tasia mal à l’aise. Une inspection rapide lui apprit que la jument n’avait pas passé la nuit dehors. Elle devait donc provenir des environs. Un particulier ? Un club hippique ? Son poil semblait soyeux, entretenu, brillant. Sa crinière était soignée, dépourvue de nœuds ; elle cascadait d’un seul côté de l’encolure. Sa queue était taillée. Nulle trace de boue, de terre, de paille ou de crottin sur sa robe immaculée. La jeune femme avait devant elle l’incarnation altière d’une image de catalogue, perle de schorl posée sur un écrin de satin blanc.

Tasia fit un pas en avant. La jument, sur le qui-vive, recula d’autant. La jeune femme soupira, pensive. Après quelques secondes, elle fit demi-tour et regagna sa longère. Elle reprit sa routine comme si rien ne s’était passé ce matin-là. Elle ne put toutefois s’empêcher de jeter, de temps à autre, un œil inquiet par la fenêtre : la jument galopait dans la prairie, chahutait seule, ivre de sa liberté et de sa force.

*  *  *  *

Le lendemain matin, Tasia ouvrit ses volets avec une réelle curiosité. Un léger brouillard avait envahi l’herbage, mais on devinait tout de même la silhouette sombre qui attendait encore, là-bas.

Le pas de la jeune femme était alourdi par le seau d’eau qu’elle avait décidé d’apporter à la jument, mais la brume matinale tenace ouatait tous les sens. Elle devinait devant elle l’esquisse nébuleuse de la jument, toujours aussi altière. Parvenue à la même distance que la veille, elle entendit une nouvelle fois les trois notes graves, lancées comme un avertissement. Elle s’arrêta et, de sa main libre, abaissa sa capuche. La fraîcheur matinale la surprit. Nerveuse, elle guettait autour d’elle le signe ténu d’une présence indésirable. Rassérénée par le silence environnant, elle avança d’un pas, comme la veille. La silhouette spectrale ne bougea pas. Tasia fit un second pas, puis un troisième, se rapprochant inexorablement de la jument.

Un hennissement retenu fit écho au crissement du sixième pas de Tasia. Elle posa le seau sur l’herbe givrée, puis recula pas à pas. Au fur et à mesure de son déplacement, la jument se rapprochait du seau. Lorsque, en tendant l’encolure, elle put mettre son bout du nez dans le récipient, la jeune femme s’accroupit et la regarda boire, fascinée par sa déglutition régulière et tranquille. Le seau fini, la belle reprit sa pause hiératique, encadrant son chanfrein des volutes condensées de sa respiration régulière.

Dans la diffraction brumeuse, la jeune femme eut l’impression que l’étoile avait grossi. Supposant que la jument avait encore soif, elle entreprit donc de récupérer le récipient. Un étrange ballet s’engagea alors dans la prairie, la jument reculant tandis qu’elle avançait.

Lorsque Tasia proposa pour la troisième fois de l’eau, la jument ne daigna pas s’en approcher. Songeuse, la jeune femme retourna à sa longère.

*  *  *  *

Comme elle disposait d’un peu de foin pour ses lapins dans son appentis, Tasia  décida le lendemain matin d’en apporter à la jument. La matinée était beaucoup plus douce et lumineuse que la veille. La jeune femme abandonna le duffle-coat, lui préférant un gros pull en laine qui entravait moins ses mouvements. Sous la mince couche de givre matinal, l’herbe drue jaunie pointait et les brins révélaient par endroit des filets verdâtres annonçant l’approche du printemps. L’anse d’un seau d’eau dans la main gauche, un coussin de foin placé sous le bras droit, elle reprit le chemin de la prairie.

La jument l’attendait. Elle l’accueillit même avec un doux hennissement qui évoquait bien plus le contentement que ses trois notes habituelles. Tasia posa le seau, aéra le coussin de foin et le plaça à côté de l’abreuvoir improvisé avant de reculer. Avant même qu’elle n’ait achevé son retrait respectueux, la jument s’avançait vers les offrandes. La jeune femme ne tenta pas de se rapprocher. Elle s’était soumise sans barguigner aux diktats de sa nouvelle compagne. Elle remarqua que la robe de la jument n’était pas unie : quelques poils bais apparaissaient autour de ses yeux et de ses naseaux, près du grasset également. Le changement de lumière lui avait fait perdre ses reflets bleus au profit d’une légère teinte fauve.

La jument buvait par à-coups, l’œil toujours fixé sur celle qui lui faisait face, relevait la tête, attentive à quelque bruit, puis replongeait dans le seau. Une fois rafraîchie, elle renifla le foin, mordilla quelques brins sans enthousiasme, tout en dardant avec insistance son regard fuligineux sur la jeune femme. Sans aucun mot, elle exprimait à la fois sa reconnaissance et son insatisfaction.

Il lui fallait autre chose. Tasia soupira.

— Tu m’en demandes beaucoup, tu sais ? lança-t-elle dans un murmure à la jument.

Elles se fixèrent quelques secondes, la jument poussa un hennissement bref et étouffé. La jeune femme retourna chez elle pour prendre les clefs de sa voiture.

Conduire avait été éprouvant. Assise derrière le volant de sa voiture sur le parking du centre équestre, Tasia tentait de réguler sa respiration. Le plus dur restait à faire. En cette matinée, l’activité du centre était réduite. Quelques rares personnes semblaient occupées à curer les boxes. La jeune femme, engoncée dans son duffle-coat à nouveau endossé pour cette sortie, les yeux toujours irrésistiblement attirés par le sol, se dirigea vers l’un d’eux, un grand échalas à la démarche souple.

—   Il me faudrait de quoi nourrir un cheval.

—        Bonjour, à vous aussi. Vous désirez ? répondit le jeune homme en se tournant vers elle.

Tasia piqua un fard. Recula. Enfonça la tête entre ses épaules, de façon à enfouir encore plus son visage au creux de sa capuche. Puis, finalement, s’obligea à franchir ce cap, sans pour autant lever les yeux vers son interlocuteur.

—        Excusez-moi. Bonjour. J’ai un cheval chez moi actuellement. Ce n’était pas prévu. Pouvez-vous me fournir de quoi le nourrir ? souffla-t-elle.

—        Des granulés ? Combien de rations vous faut-il ? demanda-t-il avec douceur après avoir constaté le trouble de la jeune femme.

Un silence pesant s’abattit entre eux. De toute évidence, elle n’avait pas envisagé les choses au-delà de la simple prise de contact.

—        Ce n’est pas grave. Je suis désolée de vous avoir importuné, laissa tomber Tasia avant de faire brusquement demi-tour en direction de sa voiture.

—   Attendez, mademoiselle ! Venez avec moi.

Le cavalier la conduisit dans une salle attenante aux écuries et, dans un seau, lui versa deux litres de granulés.

—        Je ne sais pas si ça suffira mais, à défaut d’en savoir plus, c’est tout ce que je peux vous donner. Si votre cheval est habitué à être au pré, plus de deux litres pourrait lui nuire.

—   Mer… Merci, bafouilla-t-elle avant de littéralement s’enfuir.

Le jeune homme, interloqué, la regarda remonter en voiture et partir.

*  *  *  *

Tasia se rendit le lendemain au centre équestre avant de descendre à l’herbage. Voyant arriver la voiture, le jeune homme se dirigea vers le silo et prépara un seau de deux litres de granulés. Avant même que la jeune femme ne lui ait demandé quoi que soit, il avait désigné de sa main libre le récipient vide qu’elle ramenait tout en mettant en évidence celui rempli qu’il tenait dans l’autre main. Tasia avait renoncé à son duffle-coat, mais son front demeurait penché en avant, les yeux navigant sans cesse par crainte de se poser sur quoi que ce soit d’embarrassant. Elle rendit le seau et s’empara sans hâte de celui que lui tendait le jeune homme.

— Vous savez, je pourrais vous être plus utile si j’avais plus d’informations. Est-ce un cheval de pré ? Quel âge a-t-il ? Fait-il de la fourbure ? (Aucune réponse). À moins que… Vous n’en savez rien. Vous avez besoin d’aide ? Voulez-vous que je passe ?

Tasia eut le souffle coupé. Un gouffre s’ouvrit sous elle au moment même où elle envisageait de la possibilité de laisser quelqu’un franchir les murailles de sa vie. Les parois des écuries, le sol, l’air autour d’elle perdirent leurs consistances pour donner naissance à un maelstrom de formes et de couleurs. Elle craignit même un instant de s’effondrer là, sur l’allée bétonnée parsemée de paille qui menait aux boxes. Et puis, lentement, les contours des objets se redessinèrent, les couleurs reprirent leurs places et l’univers qui l’entourait redevint cohérent. Elle leva les yeux jusqu’au torse de son interlocuteur.

—        J’habite la longère rose au nord de Torcy, le long de la route du Mans, souffla-t-elle d’un trait. Passez quand vous voulez.

Sans lui laisser le temps de répondre, Tasia fit demi-tour, s’engouffra dans sa voiture et rentra chez elle.

Elle venait de déposer le seau de granulés à côté de l’eau. Désormais, elle n’était plus qu’à cinq mètres de la jument. Elle pouvait lire dans ses yeux une certaine prudence mais aussi une soif de confiance. À cette distance, Elle se rendait compte que la jument n’était pas aussi en forme qu’elle l’avait cru. Le poil, usé ou collé par endroit, était plus terne que dans son souvenir. Un épi de crinière s’était rebellé et avait propulsé une mèche de crin hirsute de l’autre côté de l’encolure. Quelques brindilles paraient maintenant sa queue. Tasia sentait confusément que quelque chose n’allait pas, mais elle était dans l’incapacité d’interpréter les signes qu’elle percevait.

*  *  *  *

Quand elle sortit, le jeune homme du centre équestre était déjà dans sa courette, les yeux rivés sur la jument qui trottinait péniblement au fond de l’herbage. Tasia ressentit un bref instant de panique, mais le jeune homme se retourna déjà vers elle.

—        Bonjour. C’est pour elle ? demanda-t-il en désignant du menton le point noir au loin.

—        Bonjour. Oui, c’est pour elle. Et avant que vous ne le demandiez, je ne sais pas d’où elle vient.

Le jeune homme la regarda un instant, dubitatif.

—   Bon, allons la voir, alors.

Il ouvrit sa voiture pour s’emparer du seau de granulés, puis attendit l’assentiment de la jeune femme pour s’engager dans l’herbage.

—   Au fait, je m’appelle Christophe.

—   Tasia, répondit-elle d’une voix étouffée.

Elle s’arrêta à trois mètres de la jument, au moment même où celle-ci reculait.  Elle déposa le seau d’eau, tandis que Christophe posait à côté les granulés. La jeune femme, prise dans sa routine, recula sans rien dire et la jument s’approcha de la nourriture à la même cadence. Christophe, qui n’avait pas bougé, put caresser l’animal. Ce geste, anodin en soi, provoqua une angoisse inavouable chez Tasia. Elle ferma les yeux, se coupa un moment du monde. Seule. Le silence, juste souligné par le murmure roulant de la mastication de la jument. Puis la voix de Christophe brisa sa bulle :

— Elle est plutôt docile. (Une main posée sur le bas du chanfrein, juste au-dessus des naseaux, il lui caressait l’encolure de l’autre. Avec le pouce de sa main posée sur sa tête, il souleva délicatement sa lèvre pour mettre à jour ses dents) Elle a huit ou neuf ans. (Se positionnant à côté de son épaule, tournant le dos à Tasia qui faisait face à la jument, il poussa de son épaule l’épaule de l’animal tout en s’emparant de son canon ; la jument lui donna son pied) Elle n’est pas ferrée, mais ses sabots sont parés. Ils ont besoin d’être graissés, j’apporterai ce qu’il faut demain.

Christophe reposa le pied de la jument et pivota vers la jeune femme. Relevant lentement la tête, elle finit par lever les yeux, jusqu’à croiser les siens.

— Vous auriez dû venir me voir plus tôt, rajouta-t-il. Elle n’est pas trop en forme. Un vermifuge s’impose. Elle a des petites croûtes ; c’est peut-être un reste de teigne. Il faut vérifier ça.

—   Vous allez la prendre ? demanda trop rapidement Tasia.

—        Non. Pourquoi voulez-vous que je le fasse ? Personne n’a signalé une jument perdue dans les environs. Alors, pour l’instant, elle est aussi bien ici qu’ailleurs. Mais il va falloir la nourrir un peu plus pour qu’elle se remplume.

*  *  *  *

Christophe revint ainsi plusieurs jours. Les deux premières fois, la jument trottinait encore un peu à leur approche. Par la suite, elle ne fit plus que marcher. Tasia put s’approcher au plus près d’elle mais ne pouvait pas la toucher. Dès qu’elle tendait la main, la jument renâclait puis reculait sans empressement, mais avec un entêtement infatigable. Cela ne l’inquiétait pas outre-mesure. Tous les jours, elle regardait avec attention Christophe appliquer les soins à la jument dont la robe prenait clairement une teinte noir pangaré désormais. Le garçon, tout en douceur, y mettait son cœur et son expérience, mais la jument dépérissait malgré tout de jour en jour.

Christophe passait de plus en plus de temps, chaque matin, aux côtés de Tasia et de sa jument. La jeune femme, désormais, le regardait sans crainte. Elle appréciait ce qu’il faisait pour elle et, étrangement, se sentait responsable de son dérangement. De temps en temps, une fois les soins terminés, ils partageaient un café dans la courette, sans un mot, les yeux rivés sur cette jument dont les naseaux ne quittaient presque plus le sol désormais, même au cours de ses rares déplacements.

Un matin brumeux, tandis qu’ils descendaient l’un à côté de l’autre vers le bas de l’herbage, Christophe se rendit compte que la jument était couchée dans l’herbe humide de rosée. À leur approche, elle se mit difficilement debout et, légèrement boiteuse, s’avança à leur rencontre. Des poils blancs avaient fait leur apparition autour de ses yeux et de ses naseaux, ses salières s’étaient creusées, une certaine raideur gansait tous ses mouvements.

Si Christophe ne l’avait pas vue auparavant, il aurait juré qu’elle avait près de vingt ans. Il soupira, perplexe, caressa l’encolure de la jument de sa main droite, tandis qu’elle enfonçait son chanfrein dans le creux de son épaule gauche pour y trouver un appui, un réconfort. Elle souffla trois notes souffreteuses, éloignées du hennissement altier qu’elle avait eu par le passé. Pour la première fois, elle laissa Tasia la toucher. La jeune femme la caressa avec retenue, puis l’embrassa juste au-dessus des naseaux, à la base de cette liste bordée qui avait progressivement remplacé l’étoile en tête, tandis que des larmes perlaient sous ses yeux.

Elle participa aux soins en compagnie de Christophe. Elle l’avait vu si souvent faire qu’elle connaissait les gestes. Une plénitude nouvelle, une sorte de sérénité inconnue l’envahit ce matin-là.

*  *  *  *

Comme tous les matins, elle ouvrit ses volets. Les bras retombèrent le long de son corps, inertes, tandis qu’elle observait la prairie, blanche et vide, étendue sous sa fenêtre. Une forme de panique s’empara de son visage : ses yeux clignèrent plusieurs fois, quelques tics musculaires agitèrent ses traits endormis. Puis cette sérénité nouvelle reprit ses droits et s’installa en elle. Elle reprit sa routine.

Elle était déjà devant sa longère lorsque Christophe arriva. Il se rapprocha d’elle, un sourire timide aux lèvres.

—   Bonjour, Tasia. Vous allez bien ?

Tasia pivota vers lui, le regard clair.

—        Bonjour. Ça va. Et  c’est Anastasia, répondit-elle. Mon prénom est Anastasia. Mais tu peux continuer à m’appeler Tasia si tu préfères. Et tutoies-moi, s’il te plaît, j’en ai besoin.

—   Un souci ? demanda Christophe

—   Non, pas vraiment… conclut-elle après un instant de réflexion. La jument a disparu.

—   Comment ? Tu as prévenu la gendarmerie ?

—   Non… Ça n’a plus d’importance maintenant.

Anastasia se tut. Dans le silence qui s’installa, l’air entre eux prit une épaisseur inattendue, inconfortable. Christophe ressentit son indécision... Elle ferma lentement les yeux, inspira une grande bouffée d’air frais, puis lança, avec plus de tension qu’elle ne le voulait :

—   Dis-moi, Christophe, ça te dirait de manger un soir avec moi ?

—   Oui… oui, avec plaisir, Anastasia ! finit par dire Christophe, surpris. Quand ?

—   Quand tu veux. Ce soir ?

—   Super.

Après un court instant inconfortable, Christophe indiqua sa voiture de la main.

—   Bon, à ce soir alors. Je vais y aller, j’ai pas mal de chose à faire.

Anastasia lui sourit.

—        Dire qu’on ne sait même pas comment elle s’appelait, soupira Christophe en partant.

—   Je sais, moi, quel était son nom…

Il s’arrêta et pivota vers elle, bien plus étonné par l’assurance de la jeune femme que par sa déclaration.

—   Comment ?

—   Elle s’appelait Nightmare

  • Bonjour,

    J'ai aimé ma lecture : c'est une de mes nouvelles préférées dans ce concours (je participe aussi, mais plus dans l'optique de Pierre de Coubertin). Avec, en prime, un joli jeu de mot dans le titre. Bonne chance ! :)

    B.

    · Il y a presque 11 ans ·
    Brittia lucie avatar

    Brittia Guiriec

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