La langue du chat.(1)

"Sache que le jus du bouleau il est dans l'arbre, et que celui de nos économies dans le fruit de notre travail ! Que si le premier fabrique un effet diurétique, le second participe à nos vacances ! T'arrive à faire la différence entre chier et faire les valises ?"

Quand Betty est de mauvaise humeur, il y a comme un tremblement de terre dans la cuisine: la table s'ouvre en deux et le pain colle sous les assiettes.

Quand je fais un poulet au four, je regarde de temps en temps par la vitre s'il est cuit. Un poulet s'apprécie quand il est doré de tous les côtés et lorsque sa chair ne se détache trop facilement de ses os. Parfois, je suis comme ce volatile, à me demander si le tourne-broche n'est pas resté bloqué: je claque la porte avant que tout crame et je dis « putain tu m'emmerdes ! ».

L'avantage que j'ai sur un poulet, c'est aussi de pouvoir gérer le thermostat à ma guise, ou de couper au compteur.

Betty dit toujours qu'il est plus facile de vendre un frigo sur internet qu'une opinion: le premier est à 150 €, quand la seconde est à réfléchir !

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