La leçon du démon

Je suis l'excuse de vos pires ambitions
Le comparatif qui vous offre le pardon
«Y'a pas mort d'homme »
Vous connaissez bien l'expression

Je suis les dictateurs, les meurtriers, les violeurs
Les criminels de guerre et j'en passe
Je suis tout ce qui personnifie l'horreur
Et bien sûr ça relativise vos petits délits

Les excuses vous offrent le pardon
Le déni justifiera même le reprochable
Mais c'est une tranquillité sociale
Seul, chez vous, face à la glace
La vérité vous harcèlera
Le temps qui passe verra les péchés s'allourdire
Et personne ne vous tiendra la main dans la dernière confrontation.
Dans ce face à face avec la mort
Quand tout défilera et que vous ferez la somme de vos actes
Vous éprouverez la douleur du souvenir d'une seule faute
Il faudra alors multiplier.

Tant de temps nécessaire pour que la peine disparaisse
Et aucuns mots n'efface les actes

Imaginez tout vous rappeler dans cet instant
Oui, vous appellerez la mort car elle vous soulagera
Mieux vaut vivre inconscient de ces fautes que connaître la douleur de la prise de conscience

Alors je suis coupable de mes crimes
Je ne veux aucunes défenses, aucunes circonstances atténuantes
Pas d'avocats ou de sympathisants
Je ne me défendrai pas, je ne me justifierai pas
A mes yeux, cette position serait pire que celle d'un enfant
Lui, a l'excuse de l'inconscience

Submergé par des sentiments ou des émotions
L'enfant ne se maîtrise pas
L'expérience de l'interdit est surtout l'expérience de l'inconnu...
Il apprendra ensuite.
Les péchés qui viendront par la suite ne sont que des caprices
Quelle excuse peut-on avoir, nous, adultes pleinement conscient ?
Quelle excuse pourrai-je avoir, moi qui pratique mes émotions depuis 20 ans
Ce serait hypocrite de se justifier par la colère, la peur ou la haine

La justice de la vie me mettra ma claque
La meilleur chose à faire, pour témoigner d'un soupçon d'honneur, est de l'accepter

La leçon du démon, GANDHIDE.