La Nature s'est tue

mesnil-au-pain

Hommage, absence

Toute l'étendue déployée
Dans l'ensemble du ciel
L'immensité bleutée
Un silence éternel

Ainsi vierge de nuages
Il ne parvient aucun signe
Aucun message
Pour lesquels je me résigne

Aucun chant d'oiseau
Ne m'apporte comme nouvelles
Ton dernier renouveau
Dans leurs ritournelles

Le bruissement des feuilles
Ne m'est familier de rien
Dans aucun je ne recueille
Les avancées de ton destin

Le ruisseau qui court
Bruissant dans l'herbe
N'est d'aucun secours,
Et son mutisme acerbe

Me ferai-je prophète
Pour interpréter de sinistre
A dextre, sur le faîte,
Des présages comme épîtres ?

Que plus jamais je ne reçois
Lancinant silence
Me portant aux abois
Dans ton absolue absence.

La nature toute entière
S'est tue en ta mémoire
Éteignant les prières
Scellées par un fermoir.

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