La nuit
saurimonde
Les yeux de sang se ferment avec la porte d'Hier,
Les vagues noires ont pris les soleils des géants
Et ont noyé mon cœur, mon âme est une pierre
Coulant dans la nuit bleue du soleil des néants.
Ma tête est secouée comme une bouée rouge
Au gré des blancs fantômes, aux nuages du monde,
Dans mon filet aucun rêve ou poisson ne bouge,
Dieu lui-même se rit de ma carcasse immonde.
Pourtant lui seul connaît ô combien je suis las,
Sur mon radeau de bois il n'y a pas de lampes,
J'ai bu tout l'univers, j'ai bu plus que la tasse,
Sondé les Maelströms au dos des hippocampes.
Algues vertes, eaux-de-mort, brisez-vous coquillages.
Mon ancre a harponné d'impalpables trésors,
Les oiseaux passeront à travers les grillages,
Je le rejoins bientôt, ce soleil noir qui dort.
oh non, restez pour nous conter encore de si vifs tourments ;
· Il y a presque 5 ans ·très belle poésie. Merci
li-belle-lule