La nuit qui nous frappe

Ferdinand Legendre

Je trinque à l'inconnu,

Sur eux verse mon verre,

Caresse le bois du bout du doigt,

Plus d'une fois j'ai pensé je crois,

Avoir lu plus belles choses

De lassitude amer,

Et puis je t'ai vue nue,

Dans la moiteur du froid,


Puisqu'il nous faut faiblir,

Faisons le de concert,

Sans doute est-ce plus facile,

De regarder la mer,

À la courbe des vagues,


Puisqu'il nous faut grandir,

Apprenons à nous taire,

Et garder sous nos cils,

Nos muettes prières,

Dans nos fourreaux les dagues,


C'est ta peau qui m'appelle et quand tu t'insinues,

Viens défier le réel à coup de silhouette,

Dans le creux de tes bras dans des vallées de couettes,

Nous admirions la vue,


Et depuis les nuées où je te respirais,

Poussé par le désir de t'avoir sous ma langue,

Où l'on s'est vus frémir, autant qu'un bateau tangue,

Nos reflets j'admirais,


Prêtes-moi tes saveurs, tes vêtements qui s'échappent,

Et quand voilé de brume, je deviens la musique,

De ton corps, la lune semble moins magnifique,

Que la nuit qui nous frappe.


  • Je trinque à l'incongru
    Qui de mes vers
    Des tresses ses terres
    Des bouts de bois
    En autrefois la croix
    Avoir cru les plus moroses
    En platitude des mères
    Et puis je t'ai crue
    Danse et ouate sœur en croit...

    · Il y a presque 6 ans ·
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