LA PARTURIENTE

franek

poème enfantement

LA PARTURIENTE

Hors de son corps son âme se promène

Sous la voûte étoilée

Parmi des éclairs hurlant des ''je t'aime''

Aspirée au ciel luisant d'éternité

Folie inavouée

''Écoutes: Je suis mourante''

Mon âme court sur des rails rougis d'innocence

Vers toi mon espérance

Un instant elle défaille voyant ton absence

Égarée aux dédales de l'absolu bonheur

Aux portes entrebâillées

''Entends-tu: Je suis amante ''

Cette voix claire qui vibre dans l'air obscur

Dans ce puits emprisonnée

Elle résonne de mille écho entre les murs

Pour se perdre à l'infini du désespoir

De la passion éplorée

''Écoutes mon chant d'amour''

Ruinée par mon infortune,un excès de vie

Je meurs l'âme sereine

Saignée au scalpel des rêves de l'utopie

Mes regrets salés s'écoulent goutte à goutte

En larmes souveraines

''Perçois mon cri pour toujours''

Ranimé par tes caresses incandescentes

Mon cœur meurtri palpite

Encore, éclot en bulles évanescentes

Venant crever entre tes doigts si fragiles

Irisés de pépites ''Regardes: J'enfante''

Le dernier souffle de sursis qui m'anime

Souffle la braise de vie,

S'évade par effraction de ma poitrine

Vient lécher, ultime baiser sur tes lèvres

Dépose un incendie

''Vois, vois je suis vivante''

                         Le 4 Novembre 2015 (Les pleurs du Mâle )

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