La peinture de l'éclair

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Ce flanc droit caressé par les couches successives du nuancier aqueux,
Je le pose, juste là, je le pose aussi pour ton plaisir et ta vue en faisant mine de m'endormir.


Et, dans ce sommeil feint, je te vois à l'opposé de la bonne opinion, comme le monde entier de mes choses.
Transcendant la simple, pure et bête logique, tu te dois, peintre, de poser pour ma plume si mon flanc se pose pour ton bas plaisir.

Rassure-toi, nul besoin de t'écorcher vif sur la grève pour voir sous ton masque mille et une naines blanches dévorées.
Je peux, dès à présent, en tout temps, en tout lieu, te soumettre à l'épreuve de la rose-martyr, puisque tu outre-passes déjà toutes les premières portes du désir et les marbres augustéens sur lesquels tant de siècles ont déjà plu.

Un peu comme cet éclair qui transperce la toile aux étoiles capricieuses, dans le sommeil...

Bravissimo !

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