La queue du tire-bouchon.

effect

Extrait de: "va comprendre !"

Au boulot, à la découpe du cochon, c'était le meilleur, mais en amour une vraie daube. Alors que sa femme allait voir ailleurs pour combler le manque de son absence, il s'échinait au travail pour oublier sa jalousie, pendant que ses collègues se tapaient les gros nichons du personnel de l'emballage à la photocopieuse syndicale.

Il se prenait tellement la tête au travail, que ses deux mains ne suffisaient plus à soutenir la sienne: il y avait dans son placard d'atelier, plus de Di-antalvic que dans une armoire à pharmacie d'une salle d'attente d'un cabinet dentaire un lundi matin. Il se disait que tout cela n'était que passager et qu'il recouvrerait un jour ou l'autre de l'appétit à l'amour, sans quoi il irait voir le Pape en TGV pour lui expliquer ipso facto les choses !

- Pourquoi le Pape ?

A cette question il n'avait aucune réponse, mais l'idée de la phrase elle-même lui plaisait: Voir le Pape en TGV pour lui expliquer ipso facto les choses, à moins que ce ne soit, voir le tract de l'AOC pour monter illico presto régler la dose.

La dose, c'était celle du sel nitrité, sel qui donne la belle couleur rose aux tranches de cochon.

Il avait la main lourde quant aux quantités mais aucunement baladeuse à l'esprit.

- Tu ferais mieux de la mettre un peu plus sur mes cuisses que sur celles de tes jambons, disait sa femme en parlant de la sienne !

Tout cela lui semblait bien compliqué: l'AOC, les jambons, les collègues, le Di-antalvic, sa femme...

Il pensait qu'il était atteint du burn out du limonadier.

- Du limonadier ?

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