La reconnaissance du vide

Je vagabonde sous tes fenêtres

J'appelle comme un fou, à pleine voix

J'attends que l'ombre de ta silhouette

Me fasse un signe ou même un doigt

Je colorise nos souvenirs

Le noir et blanc je ne peux pas

Je ne peux plus m'attendre au pire

Ce film n'existe pas sans toi

Je vagabonde au Père Lachaise

Il n'y a même pas un chat

Pour admirer tout le malaise

Que tu as laissé derrière toi

Mais la reconnaissance du vide

N'a pas le confort de tes bras

J'ai bien pris connaissance du guide

Afin de rester près de toi

Mais la méconnaissance du vide

N'est pas plus tendre que la foi

Et depuis ma naissance réside

Un espoir qui n'en finit pas.

Je vagabonde jusqu'à ta porte

Je frappe comme un fou et je sonne

J'entends des pas qui me transportent

Mais je sais qu'il n'y a personne.

Je respire la poussière errante

L'odeur de javel me rend froid

Je ne veux plus qu'on m'apparente

Aux sourires et aux cris de joie

Je vagabonde au Père Lachaise

Il n'y a même pas un clou

Pour accrocher toutes les foutaises

Qui ont fait saigner mes genoux

Car la reconnaissance du vide

N'a pas le confort de tes bras

J'ai bien pris connaissance du guide

Afin de rester près de toi

Mais la méconnaissance du vide

N'est pas plus tendre que la foi

Et depuis ma naissance réside

Un espoir qui n'en finit pas.