LA RENGAINE DU SUPER MARIO  

Edgar Fabar

Aux petites heures de la nuit
Y a Néné le silencieux et puis le Charles
Le grand couillon le merveilleux
Lueur d'amour et de pinard dans le regard
« Arrête ton char René
Ne mets plus de virgules au cul des mots
Qui a le temps d'être un peu calme ?
N'entends-tu pas le seum qui dégringole
Le long de l'échine de tous ces gosses
Et tous ces cons qui picolent plus
Allez viens on va brailler pour eux »


Voilà l'histoire un brin vipère
D'une chimère presque super
Un peu dark un peu lunaire
Venue tout droit d'un luna-park
Une mélodie kawai et kitch
La rengaine du Super Mario


Pour les furieux les édentés
Pour les erreurs de la nature
Pour les cadors à contresens
Dans les rivières d'escalators 
Et pour tous ceux qui se méfient
Du troisième top de l'heure exacte
Hurlez ! Hurlez ! Hurlez !
Y a plus école y a plus de boussole
Y a plus d'escale y a plus de séquelle
Et on s'en fout où qu'vont nos semelles
Si y a plus de chemin c'est qu'y a plus de fin
Et si la géométrie se casse la pipe 
Tant mieux
et qu'pour une fois la Terre tourne rond 

Voilà l'histoire un brin vipère
D'une chimère presque super
Un peu dark un peu lunaire
Venue tout droit d'un luna-park
Une mélodie kawai et kitch
La rengaine du Super Mario

A mon nombril qu'j'ai troué
J'ai accroché un bout de néon
Pour me souvenir d'ma femme
Qu'avec sa lame elle m'a brulé
Moitié luciole moitié laguiole
Elle m'disait p'têtre à tort 
Que sous ma peau y a de la lumière
Je l'ai pas crue j'aurais pas dû
Elle m'a quitté pour un pylône
En hommage à cette bestiole
Sous mes tétons j'ai tatoué
« Haute Tension Danger de Mort »
Avalez ! Avalez ! Avalez !
Des couleuvres au goût cosmos 
Et des sucettes aux trente vertiges
Ces petites tiges sont hilarantes
Elles vous font les yeux rieurs
Et donnent au cœur de la sueur

Voilà l'histoire un brin vipère
D'une chimère presque super
Un peu dark un peu lunaire
Venue tout droit d'un luna-park
Une mélodie kawai et kitch
La rengaine du Super Mario

Un taxi pour les galaxies
Düsseldorf Alpha Centaure
A bord du jet EXTRAVISION
C'est l'âge d'or de l'univers
Il y a les tailleurs de poussières
Et une bande d'eunuques en rut
On dirait que personne ne veut dormir
sauf toi Néné qui pique du nez
toi qui ne dis rien jamais jamais
Si pour finir t'avais un mot
Car quelquefois une fin c'est bien
« Fleurs d'aliens Pétales solaires
Pépins paillette Racines de ciel
Arrosez ! Arrosez ! Arrosez !
Mettez la nuit dans un pot de terre
Un peu d'engrais un peu d'éther
Et la voilà qui pousse telle une étoile trempée »

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