La révolte des animaux.

Christophe Hulé

Les colombes sont en ligne, sur les fils électriques ou les toits.

Pourtant, il ne se passe rien, enfin, à vue d'homme.

Il ne manque que les banderoles.

Tous les chats du quartier, et de bien plus loin on s'en doute, vu leur nombre, ont prit d'assaut les gouttières et la moindre parcelle de toit.

Les chiens errants ou civilisés ont fait de même en bas.

Tous les oiseaux, les rongeurs, tout ce qui rampe, tout ce qui marche, sur deux ou quatre pattes, enfin la faune encore de ce monde.

La commune, le département, la région et l'État ont multiplié les alertes officielles.

Les animaux de ferme ou des forêts ont suivi le mouvement, pas de porte parole, pas de projets de campagne.

A ce jour, sur les cinq continents, on peut voir à peu près la même chose.

Poutine a même décidé d'arrêter ses conneries pour un temps, il fallait au moins ça.

Le Président américain n'a pas eu besoin de consulter le Congrès pour valider un budget d'exception, pour quoi faire ?

Les meilleurs diplomates ont été mandatés, mais se posent évidemment la question de la langue.

Les manifestations de masse impressionnent le monde entier, pas de troubles ou de violence pour l'instant.

Chaque citoyen sait un peu de quoi il retourne.

Les humains, peu à peu, ont rejoint le mouvement.

Le Grand Remplacement n'est pas celui que l'on nous avait annoncé, eh oui, il faut de tout pour faire un monde, pas de période glacière ou de météorite, la Terre sera ou pas.

Les grands « machins » diplomatiques seront bien dérisoires en attendant.

Les loups, les baleines ou les dauphins, ont tenté d'établir une esquisse de communication.

Mais est-il vraiment nécessaire de communiquer ?

L'homme et son ego ne sont-t'ils pas la source de tous les maux ?

Le fait certain est que Dieu, quelque soit le nom qu'on lui donne, s'en tamponne.

Toutes les espèces en voie d'extinction, ou celles qui se croient à l'abri, y compris celles qui se croit supérieures, ont signé un pacte, avec les difficultés que l'on devine, pour dire encore « plus jamais ça ! ».

Et tout s'est bien passé, n'en déplaise aux Prophètes de malheur.

La Terre a retrouvé le juste équilibre.

Pas de compromis ou de compromissions, le juste équilibre !

La planète a gagné quelques millénaires, entre autres bénéfices. 

Et c'est très bien.

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