La rosée du matin toujours un peu anar

Eric Varon

Un jardin doit dépasser l'émotion
Pour être l'abeille rêvée, des nuits d'ivresse
Aiguillon idéal sans mollesse
Piquant notre âme plus que nos fesses
Piquant notre raison
Renoncer à sa foi pour la placer plus haut
Vénus aux ongles fins lacérant le porno
Sensualité épanouie sans crier garce
De bien jolis yeux aux bords du désespoir
Entre fragments et nuage
La rosée du matin toujours un peu anar
Ce qui s’offre à l'amant des guitares
Syndicat infini des bribes de hasard
Ma tenue de bagnard urbain légèrement dégrafée
Je monte sur la barque d’orchidée
De quel nuage attendre un message,
Au passage d’oies sauvages
Seule la lune inonde la station Montparnasse
Les fleurs s’éparpillent
Au gré du vent au gré de l’eau une même pensée partagée
Deux tristesses séparées
et cet ennui à peine chassé
Des sourcils le revoici à la pointe
Du cœur tout rongé

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