La saint Valentin!

Sortir du cours parce que la prof faisait ch..., j'en connais trois qui l'ont fait moi y comprise. C'était en cours de maths, j'en avais marre de cette matière à laquelle je ne comprenais rien, la prof était une vraie c..., une prof à l'ancienne sans aucune empathie, elle n'a pas vu ma détresse, je suis sortie de la classe peut-être en claquant la porte, je ne sais plus, peu après une fille est venue me rejoindre, c'était super sympa mais moi j'étais fermée comme une huître, j'arrivais pas à ... A quoi? J'allais pas lui raconter que j'étais mal dans ce lycée, que j'ai fait une mauvaise orientation, j'aurais trouvé une bonne écoute, son père était psy mais elle avait tendance à tout déformer, à exagérer les problèmes dans son "diagnostique", bref elle jouait au psy comme on joue au docteur. Prof de philo, assistante d'italien,  déserter le cours à cause d'une incompatibilité de caractère, cours inintéressant, il n'y a pas eu de suite à ça, à part que la prof de maths, grise dans son apparence et son esprit comme je me la rappelle, a quand même dit que je méritais un blâme, moi dans la détresse où je me trouvais, je ne me suis pas rendue compte à quoi j'avais échappé. C'est passé sur moi comme de l'eau sur un colvert, ça m'a pas atteinte ou si peu, je cherchais de l'aide, une amie, j'étais dans l'incapacité de m'en sortir, j'étais enlisée dans un mal-être, du sable mouvant. On m'aurait tendu la perche, l'aurai-je saisi? Je ne crois pas, j'étais tétanisée en fait.

Le temps a passé... Je ne suis plus une lycéenne, plus une étudiante, y a des mots qui me révulsent. J'ai mis du temps à chercher refuge dans l'écriture. Bref. Un ange passe, léger, aérien. Je me suis mise à la peinture, au dessin, j'ai même tenté la couture mais la machine était plus forte que moi, je n'ai jamais réussi à la maîtriser, et puis... Je jette un voile sur ce que je ne réussis à nommer ici que par le terme "choses". " Les choses de la vie, les choses d'un certain passé, ne garder que le meilleur dit-on, les choses que j'ai eu envie de faire, que j'ai voulu, je n'ai pas toujours voulu certaines choses, c'est comme  tout le monde, oui mais tout dépend à quel degré. Moi c'était à un degré maximum...

Revoir une ancienne copine de collège, une bonne copine alors qui avait fait des études dans la papeterie, quelle bonne idée! Elle avait eu un bébé, Jimmy, petite boule souriante qui en était à la meilleure période de sa vie.

Une matinée est passée, loin du présent, loin de chez moi, je vais faire ce que je veux, mon ménage et puis? Ce n'est pas marrant, ça. Faut-il que ce soit nécessairement marrant, rigolo? Arriver à faire les choses c'est tellement de la satisfaction! J'irai ensuite au parc voir les fleurs où elles en sont. Ce n'est que la mi-février, la saint Valentin exactement. Un jour j'irai à Valence, le kiosque des amoureux se trouve là-bas, vous savez les jolis timbres avec les amoureux, les dessins sont de Peynet, magnifiquement poétique et tendre! C'est ce que je veux en fait, de la poésie et de la tendresse, c'est pour ça que j'aime Bourvil (entre autre!) et, mettre les mots qu'il faut sur ce que les gens et moi-même ressentent, pour ne plus souffrir et continuer d'avancer. Non loin du kiosque Peynet, il y a un parc qui semble magnifique, c'est pour ça que je veux y aller. L'amour et sa fête, je m'en fiche un peu, y a des femmes qui s'offrent des fleurs et elles ont bien raison et pas qu'à la saint Valentin...